avec un grand a

Publié le 20 Novembre 2006

 

 http://www.saudek.com/

 

L'enfant qui n'est pas le tien et qui te prend la main

02/10/2006

 

A Patmos, nous avons fait plus ample connaissance avec Gaëlle et Marion, les 2 filles de Paulo, et d’Inès, celle de la nana avec qui nous sommes partis et qui nous a trouvé la belle maison où nous avons passé ces 15 jours.

Toujours un peu émouvant que de sentir l’une des mômes te prendre la main pour faire un bout de chemin sur la plage ou ailleurs, manière de te dire « je t’ai adopté, je te fais confiance. »


Expérience vécue aussi cet été à Jaujac avec Margot, la petite fille de Mireille, et l’adorable Guillaume, lors d’une promenade un peu longue pour des enfants.


Avec Valentin, enfin, alors que je le raccompagnais chez lui à pieds, après notre 2e séance hebdomadaire de « soutien scolaire ».

 

02/10/2006

 

Notes de lecture 
La littérature française au présent Héritage, modernité, mutations

Dominique Viart et Bruno Vercier Bordas 2006

 

Littérature française au présent : grosso modo, ce qui a été produit depuis le début des années 80.

 

Quatrième partie. Etre de son temps ?

 

 

Chapitre 3. Littérature et « communautés »

 

 

Ecritures féminines (3 pages et demi)

 

 

Ecritures « gays » (1 page)

 

 

Les « beurs » (3 pages et demi)

 

 

Ecritures « gays »

 

Le Sida frappe les écrivains « gays » : « un chant de deuil, de révolte, de compassion envahit jusqu’à la fin des années 1990 le champ de la littérature des homosexuels »

 

Auteurs cités : Alain-Emmanuel Dreuilhe, Copi, Guy Hocquenghem, Jean-Noël Pancrazi, Cyrille Collard, Hervé Guibert, Yves Navarre, Philippe Besson, Koltès, Lagarce.

 

http://archives.cbc.ca/IDCC-0-13-400-2268/desastres_tragedies/sida/

 

 

 

Ça ne fait pas grand monde, surtout si on enlève ceux que le sida a emporté ; en effet, seuls deux d’entre eux ont survécu : Jean-Noël Pancrazi et Philippe Besson.

 

Alors je suis allé voir dans ma bibliothèque rose qui, des auteurs français contemporains, avait pu être oublié.

Ça ne fait toujours pas grand monde.

 

 

Christophe Honoré

 

Belle écriture parfois crue autour du thème de la famille, en particulier de celui de l’amour fraternel (La douceur, Scarborough)

 

 

 

Guillaume Dustan

 

Ecriture « brute » parfois innovante, témoignage d’un séropositif survivant grâce au sexe hard, la « dance » et les drogues. Je retiendrai Nicolas Pages et Dans ma chambre, le reste n’étant que répétition de moins en moins écrite, avec tendance de plus en plus marquée à la paranoïa et la mégalomanie. 

 

Certains livres de Mathieu Lindon (Prince et Léonadours par exemple ou très récemment Ceux qui tiennent debout), ceux de Rachid O (homosexualité et double culture, en l’occurrence marocaine).

 

 

Tony Duvert

 

Enfin, ceux que la matière de ses ouvrages ne révulse pas, pourront découvrir Tony Duvert :

 

http://www.leseditionsdeminuit.eu/f/index.php?sp=livAut&auteur_id=1409

 

Certains de ses livres sont d’une facture très classique, d’autres plus difficile à lire car d’une forme les rattachant au « nouveau roman » (Paysage de fantaisie, Récidive) : http://www.site-magister.com/nouvrom.htm

Récemment, L’île Atlantique, qui ne comporte aucun personnage pédophile ou homosexuel, a fait l’objet d’une adaptation plutôt réussie pour la télévision, ce qui a permis son édition en Folio poche.

 

Tout ça pour une capote !

 

 

 

-          c’est quoi ça ?

-          une capote que j’ai récupérée au WC du Tango.

-          que comptes tu en faire ?

-          rien.

-          alors pourquoi tu l’as prise ?

-          Comme ça.

-          alors toi qui jettes tout aussi vite que ta grand-mère, tu l’as prise pour rien en faire ?

-          c’était distribué gratuitement.

-          le sucre en sachet aussi est distribué gratuitement dans les cafés, ce n’est pas pour ça que tu le collectionnes ?

-          Une. Une capote, ce n’est pas une collection.

-          si tu l’as fourrée dans ta poche, c’est que tu pensais pouvoir en avoir besoin.

-          n’importe quoi. Avec qui ?

-          Je ne sais pas moi, si l’occasion se présentait. Avec le polo rouge à rayure par exemple.

-          Ben voyons ! Je n’y ai pas songé un seul instant. T’es en train de confondre tes désirs avec la réalité.

-          Alors, te connaissant, ça ne m’explique toujours pas pourquoi t’as caché une capote dans la bibliothèque.

-          Tu préfèrerais que je la laisse traîner sur la table de la salle à manger ? Très classe !

-          Et alors, pourquoi la ranger si tu n’en vois pas l’usage ?

-          Comme ça. On ne sait jamais ça peut servir un jour.

-          Ah ! Tu vois que tu penses t’en servir !

-          Je n’ai pas dit ça. D’ailleurs, ça pourrait être toi qui en as besoin.

-          Tu ne vas pas me dire que t’as caché cette capote dans la bibliothèque au cas où j’en aurais besoin ?

-          Ce n’est pas ce que j’ai dit... Imagine ! Bourré, tu as un écart avec un mec que tu ne connais pas, si tu es correct (ce que tu es), tu devras te couvrir pour faire l’amour.

-          n’importe quoi. L’écart a été pensé par celui qui a chouré la capote, en l’occurrence toi. Bon, ça signifie au moins une chose, c’est que si tu m’étais infidèle, tu te mettrais à prendre des précautions.

-          Oui. Enfin, non. Imagine ! On se fait séduire par un jeune mec, genre le mec au polo rouge à rayures  et bien à un moment donné, quel que soit le scénario envisagé, y en a au moins un qui aura besoin d’une capote, non ?

 

 

Petit dialogue écrit en pensant à « Pour un oui et pour un non » de Nathalie Sarraute, que j’avais découvert avec Paulo au Théâtre de La Colline et qui m’avait fait super chier, même si ici le conflit part d’un geste anodin et non du « sous-texte », ce qui est dit ou non, la manière de le dire : « Tu m’as dit : « C’est bien... ça... ».

 

 

 

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