fantasme

Publié le 20 Octobre 2006

 

17 Mai 2005 : 1ère journée mondiale contre l'homophobie

 

Référence au 17 Mai 1990, date de suppression de l'homosexualité dans la liste des maladies mentales par l'Assemblée générale de l'Organisation Mondiale de la Santé, mettant ainsi un terme à plus d'un siècle d'homophobie médicale.

 

Amnesty International, qui depuis 1991 défendait les personnes persécutées en raison de leur homosexualité, a annoncé qu’elle ne le ferait plus. Déjà que je les trouvais mous sur le sujet, je n’ai définitivement aucun regret d’avoir réservé cette année mes oboles à d’autres causes.

Alors, puisque Amnesty ne fait plus son boulot, rappel de quelques pays particulièrement peu fréquentables :


- dans quatre-vingts Etats au moins, les actes homosexuels sont condamnés par la loi (Algérie, Sénégal, Cameroun, Ethiopie, Liban, Jordanie, Arménie, Koweït, Porto Rico, Nicaragua, Bosnie …) ;


- dans plusieurs pays, cette condamnation peut aller au-delà de dix ans (Nigeria, Libye, Syrie, Inde, Malaisie, Cuba, Jamaïque …) ;


- parfois, la loi prévoit la détention à perpétuité (Guyana, Ouganda).


- Et dans une dizaine de nations, la peine de mort peut être effectivement appliquée (Afghanistan, Iran, Arabie Saoudite…).


- En Afrique, récemment, plusieurs présidents de la république ont brutalement réaffirmé leur volonté de lutter personnellement contre ce fléau selon eux "anti-africain".

 

 

 

Cosme tu es devenu beau

 

J’avais le souvenir d’un bel enfant.

Soudain, Cosme tu es devenu beau.

Quinze ans !

A « cache-cache » nous avons joué :

Tu t’es bien ri de moi,

jusqu’à ce que je te prenne.

Ton buste penché sur la brouette d’enfant, tu relèves la tête en souriant,

l’air de dire : « Regarde Cosme il est charmant. »

 

Mariés, salle des pas perdus

23/5/5

 

 

 

8H55, une foule compacte et très colorée s’agglutine dans la montée d’escalier conduisant à une porte portant l’inscription « Tribunal d’instance ». 9H et quelques, la porte s’entrouvre au loin. Je remonte une file d’attente récalcitrante à me laisser passer bien que je ne cesse de répéter : « Nous avons rendez-vous pour signer un papier ». Un maghrébin me barre le passage devant la porte. « Vous travaillez ici ? - Non. - La personne qui m’a donné rendez-vous m’a dit de passer devant la queue, ce sera rapide ». Il referme derrière moi la porte.

Il faut recommencer de l’autre côté. Gabriel est resté coincé au milieu de la queue à l’extérieur. Très agréable d’annoncer devant toute l’assemblée que l’on a rendez-vous pour enregistrer un PACS. La personne qui s’en occupe n’est pas encore arrivée. Une employée traite des demandes de nationalité française, l’autre des procurations.

Ça y est, on peut s’occuper de nous, je remonte la file d’attente à l’intérieur pour appeler Gab dans celle de l’extérieur. A grand peine, il me rejoint. Une dizaine de minutes plus tard, notre greffière nous fait remonter deux bureaux étriqués pour nous remettre dans un bureau plus vaste mais aveugle, notre exemplaire de PACS et de fichage. Tout un symbole ce choix du tribunal d’instance par le législateur ! Heureusement qu’on ne voulait surtout pas prêter à l’événement celui d’un mariage !

 

La bonhomie d'Ali (?)

Samedi, je remontais l’avenue, cassé par la séance de Body Pump avec Cyril, quand je croisai son sourire énergique. Plaisir partagé et sans gêne aucune de se revoir. Il est maintenant ambulancier, il a une copine et habite rue de C. Il m’a demandé des nouvelles de mon ami, ce que je faisais dans la vie, si nous habitions toujours rue Vicq d’Azir, et si nous étions retournés en Tunisie (à sa décharge, quatre ans se sont écoulés depuis notre précédente rencontre). Je lui ai parlé un peu du Yémen, il a évoqué leur voyage en République Dominicaine qu’ils ont surpayé en période de vacances scolaires. Comme la conversation roulait facilement, il me demande : « Qu’est-ce que vous faites maintenant ? – Je vais bouffer, je crève la dalle en sortant de la gym, on est voisins maintenant, on va se croiser. » Etonnante rencontre. La prochaine fois, j’exige des présentations, je ne sais toujours pas comment ce charmant garçon s’appelle. (Réf. 23/10/01 – 1-2-3 soleil)

 

Soirée mecs chez Rodrigo et Julien

 

Chez Goran à l’occasion des portes ouvertes d’ateliers d’artistes, Rodrigo avait insisté pour que nous nous retrouvions tous les six chez eux pour un dîner. Ce fut finalement une très bonne soirée. Le dîner était très bon (daube et gratin de pâtes cuit dans son jus) et sans surprise, bien arrosé de Champagne et de Côtes du Rhône. Un délicieux gâteau à la mousse de noix de chez Lenôtre pour fêter la nationalité française de Fernando. Rodrigo est toujours aussi incompréhensible mais tellement soucieux de bien faire, qu’on ne peut vraiment lui en vouloir. Ses grandes toiles qui envahissent le petit F1 ne me plaisent pas mais il m’est impossible de ne pas y faire référence puisqu’il s’agit de l’œuvre de mon hôte qui ne fait que cela (il ne travaillerait pas). Exercice délicat que de lui dire que je les ai vues, sans pour autant lui dire que je les aime.

 

Julien est intéressant quand il ne parle pas de droit public. Il est particulièrement fort sur l’opéra et les films pornographiques. Il a en photo un frère très beau qui d’après Gabriel, comme le frère de Fernando, serait mort du Sida. Il n’a pas son pareil pour faire des citations. Je cite au hasard celle dont j’ai oublié l’auteur et le contexte : « Le pal, ce supplice qui commence si bien, et finit si mal ». Si, je me rappelle, je devais moi-même parler du « supplice des 100 morceaux » qui avait fasciné Bataille, mais à quel sujet ? Goran parle mécanique : le sexe d’un asiatique parce que petit, bande plus dur et plus longtemps, pour des raisons opposées, un noir banderait plus mou. Après avoir contesté le préjugé du petit sexe asiatique à l’aune de photos pornos croisées sur Internet, je me lance à mon tour dans l’exercice des citations : « Mieux vaut un petit qui frétille, qu’un gros qui roupille ».

 

 

Goran et Fernando nous parlent d’un film danois qu’ils ont aimé, Villa Paranoïa (d’Erik Klausen, vu depuis, TB) et d’un spectacle de rue très drôle et inventif de garçons en kilts, pour petits et grands "tendance queer" : ne me kilte pas.  Gabriel et Fernando parlent une fois de plus de leur première fois (TB pour notre précoce Fernando, fiasco pour Gab qui bien que plus mûr s’était trouvé plus qu’embarrassé avec son camarade à la bite tordue). Goran critique la « Joconde à moustache » de Duchamps, geste inutile et sacrilège (toujours son problème avec "l’idiotie" dans l’art contemporain), tout comme toutes les personnes qui commettent le sacrilège d’attaquer les croyances religieuses qui n’appartiennent pas à leur culture : il cite Bettina Rheims qui, juive ne serait pas autorisée à toucher aux représentations catholiques, contrairement à Dali. Je me fais son contradicteur : « Comme disait les situationnistes, il est interdit d’interdire. Je suis heureux que dans notre culture, on n’ait pas 15 morts parce qu’une rumeur a fait état que les américains auraient jeté aux chiottes des Corans ».

 

 

Pour finir, Julien nous a mis Pink TV sur laquelle s’achevait un porno. Un Chi-Chi Larue dans lequel, deux jeunes blonds glabres, musclés et bien montés s’amusaient. Nous avons pu aussi assister au dépucelage d’un "top" : pour la première fois le garçon actif se faisait mettre. C’était l’argument commercial principal du film. Ensuite les vieux ont critiqué les jeunes qui passaient leur annonce et se sont fait la bise. Bonne nuit.

 

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Rédigé par Thomas Querqy

Publié dans #homophobie, #forme brève, #avec un grand A, #Fantasme, #les amis

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