Publié le 28 Août 2006

 

7/1/01

Le sourire du poisonnier

 

Au Monoprix, ça fait un bail qu’un jeune maghrébin qui travaille au rayon poissonnerie me sert des bonjours grand soleil alors même que je ne m’arrête jamais devant son étal.

 

8/5/01

En contrebas du café Sidi Chabaane

 

Il était déjà tard sur l’avenue H. Bourguiba et le soir tombait rapidement, on avait déjà pas mal mal couru dans Tunis et un temps mort s’annonçait avant le dîner. Je proposai à Gabriel d’aller prendre un thé aux pignons au café Sidi Chabaane à Sidi Bou Saïd. J’avais un bon souvenir du voyage en train qui relie Tunis à la Marsa en passant par la Goulette, mais le TGM à l’heure de pointe, ce n’est pas terrible.

 

Ce café sur plusieurs niveaux dominant la baie de Tunis et un petit port de plaisance au pied de la falaise est enchanteur.

En contrebas, j’ai aperçu deux jeunes gens qui conversaient gentiment à l’ombre, l’un était blond, manifestement européen, l’autre brun à la peau mate tout aussi sûrement local. A mieux y regarder, tous deux étaient assez craquants, je braquai mon appareil photo sur eux et allongeai le téléobjectif : tous deux portaient un short en jean coupé très court, « très salope », d’ailleurs il m’a semblé apercevoir les boules du blondinet qui pointaient leur nez. Ils se levèrent soudain et disparurent en courant. On m’a dit les avoir surpris non loin de là dans les rochers en train de se palucher en tenue d’Adam…

En vérité, ça pelait pas mal au Sidi Chabaane et nous n’avons pas traîné. Ces choses là n’arrivent que dans des films, enfin certains films, pour éviter de généraliser, au moins dans  «Harem » de Jean Daniel Cadinot. Ce réalisateur s’est fait remarquer dans les années 80 pour ses films pornos gays construits autour d’acteurs plutôt jeunes, très bandants mais que vous pouviez croiser prés de chez vous et qui évoluaient sexuellement dans le cadre d’une « véritable » histoire. Dans le cas de Harem qui a dû recevoir un Godemiché d’or en 84 de je ne sais quel jury, le sexe l’emporte sur l’histoire et c’est tant mieux (on ne peut en dire autant de « Sous le signe de l’étalon » durant la projection duquel on passe son temps sur l’avance rapide de la télécommande).

 

 

Le blondinet de l’histoire est en visite à Sidi et où qu’il aille, il se fait troncher par un, deux ou trois locaux. De genre passif, on est pris de compassion pour sa rondelle éprouvée et tout cela termine par une love story avec le brun évoqué ci-dessus, interrompue par le départ du blond qui veut le mettre dans ses bagages, non sans s’être fait préalablement et littéralement noyer le visage par une marée de sperme.

Le charme singulier des premiers films de Cadinot est qu’ils nous réconcilient avec le porno aujourd’hui aseptisé par le « safe sex ».

 

J.D. Cadinot est toujours vivant, il a été récemment interviewé par Tétu, un vrai miraculé s’il a fait avec ses acteurs ce qu’ils commettent dans ses films. Il y a fort à parier qu’il n’en va pas de même du jeune blond qui m’a ému.

 

11/5/01

Hommage aux deux roses

 

 

 

 

 

10 Mai 2001, quel événement politique en France, cela vous évoque-t-il ? Le 10 mai 1981, bien entendu, l’arrivée de l’Union de la Gauche au pouvoir après l’élection de François Mitterrand. Vingt ans plus tard, Mitterrand est mort mais les partis de gauche sont toujours aux commandes (merci Chirac pour ta dissolution ! N’est pas Mitterrand qui veut.).

 Les médias – et pour une fois c’est tout à leur honneur – n’ont manqué de commémorer cette événement politique majeur (après 23 ans de gaullisme !).

Christophe Gélinet dans son émission « 2000 ans d’histoire » sur France-Inter posait cette semaine la question « François Mitterrand était-il socialiste ? » ; même si je n’ai malheureusement pas entendu l’émission, il est probable qu’il allait être évoqué le Mitterrand des promesses trahies et quelques mauvaises fréquentations très éloignées des valeurs de gauche.

Pour ma part, je suis heureux que l’on rappelle à cette occasion aux jeunes homos la gratitude qu’ils doivent à cette majorité politique, qui comme elle l’avait promis, a supprimé tout l’arsenal juridique répressif et discriminatoire concernant les mœurs homosexuelles. Bien entendu pour que cette revendication prenne la forme d’une promesse électorale, il a fallu que leurs aînés homosexuels bataillent ferme ; spéciale dédicace donc aux deux roses. (Frédéric Martel dans Têtu n°56 et dans son ouvrage « le rose et le noir »)

Un des acquis des lois Deferre, est notamment celui de l’alignement de l’âge de la majorité sexuelle des homos sur celle des hétéros, à savoir qu’un jeune de plus de 15 ans peut depuis avoir des relations homosexuelles avec un autre jeune de plus de 15 ans sans encourir des poursuites judiciaires. Si aucun texte n’interdit les relations sexuelles entre un mineur majeur sexuellement et un adulte, la famille d’un jeune de moins de 18 ans peut porter plainte pour détournement de mineur et le bien-fondé de la plainte est ensuite laissé à l’appréciation du tribunal.

 

 Avis donc aux amateurs ! Avant tout jeu sexuel avec un adolescent, vous n’oublierez pas de lui demander une fiche d’état civil afin de vérifier qu’il a fêté son 15e anniversaire. Un jeune en rupture familiale, ou mieux orphelin, vous offrira une relation moins stressante (Inutile de préciser qu’il est définitivement proscrit de faire cela en famille). Evitez aussi absolument de le connaître dans une institution (circonstance aggravante « d’abus d’autorité »). Enfin le fait qu’il soit étranger s’exprimant mal en français pourra être un « plus » dans la mesure où il ne pourra pas se rétracter en disant qu’il ne voulait pas (« viol et agressions sexuelles »).

En tout état de cause, nous rappelons qu’il n’est pas possible d’occire l’adolescent après la consommation sans encourir de graves poursuites judiciaires.

 

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Rédigé par Thomas Querqy

Publié dans #Fantasme, #touriste, #sex, #politique, #intergénérationnel

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