homophobie

Publié le 8 Septembre 2006

SOS homophobie

 

J’avais déjà eu Pascal qui m’avait lâché être soucieux de ne pas acheter des vêtements qui risqueraient de faire trop « homo ». Même coup depuis, pour le cadeau que nous avons offert à Pierre-Emmanuel pour son anniversaire (achat chez Zara ! ?), « c’était trop looké pédé », même que « nous ne porterions pas cela », dixit notre conne de belle-sœur, Marie la névrose.

En dehors du fait que nous avions nous-mêmes pris des précautions à ce sujet pour que ce ne soit pas « too much », que, sauf à être classique, le prêt à porter n’est pas plus homo qu’hétéro, je réalise qu’on n’a pas vraiment avancé d’un pouce sur la question puisque nos propres frères ont en matière d’apparence une seule crainte : passer pour un homo.

Et alors ? C’est la honte ? Si c’est une question de drague, il ne tient qu’à vous de prouver aux petites que vous convoitez qu’elles sont votre tasse de thé.

 

 

En plein ballon...

Comme dit Pascal ! En ce moment, j’ai la pêche ! Je déborde d’énergie. Je me trouve beau, je veux être beau : je refais du sport, j’achète des fringues, un après-rasage et une eau de toilette de luxe... Je me trouve sympa, intelligent, créatif, drôle.... Les gens que je fréquente semblent me dire « oui t’es beau, sympa, intelligent, créatif, drôle… »

 

L’autre soir, j’ai même été dépassé par les événements. J’avais vraiment envie de faire exulter ma carcasse par un footing crépusculaire dans mon parc favori. J’enfile pour l’occasion un vieux tee-shirt noir de Pierre-Emmanuel spécial « biscotos » et mon short « moule burnes » sans slibard.

 

Alors que je plante devant le passage pour piétons pour accéder à l’entrée du parc (feu rouge), une petite voiture ralentit, un black se contorsionne pour m’examiner, c’est rapide, je n’ai pas vraiment vu sa tête. Je traverse après lui, jette un coup d’œil dans la direction où il s’en va et, incroyable ! La voiture est arrêtée un peu plus loin, son passager regarde dans ma direction et semble m’inviter à « plus si affinité ». Je fais mine de n’avoir rien capté et m’élance dans ma petite foulée habituelle en me disant que décidément je ne connaissais rien de plus excitant que l’idée de faire l’amour avec un noir.

 

D’ailleurs, ils rejouent quand les sénégalais ? Faudrait quand même que je me mette enfin à suivre cette foutue coupe du monde !

 

Tits évocations

 

Quel beau temps ! Quelle lumière magnifique aujourd’hui ! Que j’aime les arbres de mon quartier ! En plus, la chance est de mon côté, le 26 arrive…

Les transports en commun, c’est comme un spectacle qu’on regarderait à la dérobée.

 

Un préado à la peau mate, son tee-shirt dessine ses tétons et je me revoie, peut-être à son âge, dévoré d’inquiétude. Les miens étaient devenus durs. Pire, j’en avais même un qui avait grossi[1], et au train où ça allait, j’allais me retrouver avec des seins. En plus, ça me faisait mal. Angoisse. Comme vous savez, l’histoire s’est normalement terminée, sans que cette partie de mon corps n’en devienne particulièrement érogène.

 


[1] Cf les angoisses de l’ado confrontée à un croissance décallée de ses seins, dans une des meilleurs évocations de cet âge que j’ai vue : « du poil sous les roses » d’Agnès Obadia et de Jean Julien Cherver

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Rédigé par Thomas Querqy

Publié dans #homophobie, #sex, #Fantasme, #intergénérationnel

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