tragique

Publié le 27 Septembre 2006

21/6/4

 

 

 

 

 

 

 

Il a été trouvé sur l’ordinateur d’un homme 16 000 photos pornographiques dont 20 % pédophiles. Cet homme est un procureur reconnu de grande valeur professionnelle. Pourtant cet homme va perdre son travail et sa dignité. Cet homme est un homme fini parce qu’il a récupéré sur Internet des photos figurant des actes prohibées par la loi. Il n’a pas acheté ces images et il ne peut donc lui être reproché de favoriser les pratiques pédophiles.

L’extrême sévérité de la législation en vigueur s’appuie aussi sur l’hypothèse que ne pas réprimer la possession de ces images les banaliserait et inciterait son spectateur à passer à l’acte (mimésis). En regardant ces photos, l’homme a certes sans doute joui (mais cela ne nous regarde pas). Mais peut-être se purgeait-il ainsi de sa propre violence et s’évitait-il ainsi de passer à l’acte (catharsis).

 

De toute manière, l’expertise psychiatrique a conclu qu’il ne passera jamais à l’acte.

Cet homme est un homme fini pour avoir importé et par là même regardé des photos représentant des scènes interdites par la loi.

Tuer un homme n’est-il pas le tabou premier de nos sociétés modernes ? Pourtant, essayez donc de passer un mois sans en voir une image de meurtre !… Qu’elle corresponde à un meurtre réel (reportage) ou simulé (cinéma).

 

Sociétés pudibondes en pleine dérive pénale…

Je m’en vais de ce poignet me branler sur la femme en train de sucer la bite d’un éléphant.

 

 

 

O fantasma

 

Je ne me suis jamais vraiment forcé pour aller à la gym, encore moins depuis que ma soeur m’a fait découvrir le Body Pump. Même s’il est vrai que je suis tombé dedans lorsque j’étais petit et que j’y trouve un plaisir physique et narcissique, la possibilité d’y croiser des garçons sculptant leur corps, dont bon nombre sont gays, n’y est sans doute pas étrangère.

Il n’en demeure pas moins qu’au bout d’un certain temps, on retrouve toujours les mêmes et qu’en la matière, la nouveauté stimule la libido.

 

Ce soir là, je remontais donc d’un pas joyeux la rue de Bagnolet pour découvrir un nouveau Club Med Gym. Il m’a été recommandé par un ancien élève Sabri que j’ai retrouvé à l’occasion d’une « action » de conception de plaquette pour sa boite de peinture sur laquelle nous avons planché avec Céline, Fatima et Adeline cette année. Sabri et son partenaire ont retenu ma maquette mais je n’ai plus de nouvelles depuis qu’il est parti en Tunisie pour la faire éditer, malheureusement sans les fichiers photos que j’avais oubliés de lui graver. J’espérais bien le retrouver au cours. Sabri est plutôt beau mec et faire une séance de Pump avec lui m’amusait même si je savais que je ne le verrais pas en tenue d’Adam puisqu’il m’avait averti qu’il prenait sa douche chez lui (sic).

 

Je suis accueilli chaleureusement par un jeune noir (ça change de République et Nation). La salle n’est pas très grande. Le cours est assuré par une « gym queen » Ali, débordant d’énergie et plutôt rigolo. Peu d’élèves, de la place. Pas mal de noirs et de beurs dans la salle de muscu. Les pédés y paraissent en nombre restreint. En partant, le noir de l’accueil me souhaite tout aussi chaleureusement un bon week-end. Cette salle va me plaire.

 

La semaine suivante, je demande à mon beau noir charmant de refaire ma carte. Je croise dans la salle Gaël Morel et un jeune copain de type méditerranéen. Bon choix cette salle, s’il en est un habitué : c’est un connaisseur de beaux gars du soleil. Après la douche, je me dirige vers le comptoir derrière lequel se trouve le garçon qui me trouble. « Thomas » m’apostrophe-t-il en se saisissant de la carte et en m’invitant à signer le contrat. Il m’aurait fait signer n’importe quoi. Je lui demande tout de même s’il est possible de ne pas être abonné au journal.

 

Je redescends lentement la rue de Bagnolet, la tête dans les nuages. Le lendemain, je me suis aperçu qu’il m’avait fait signer une autorisation d’utiliser mes coordonnées à des fins commerciales. Je rappelle le Club pour modifier l’exemplaire du Club. C’est lui qui me répond.

Il est écrit qu’il s’appelle M. S.

 

La semaine suivante, la machine à fantasmer, faute de « plus » s’est calmée et je me souviens…

 

Ce devait être un été alors que j’étais à Mâcon chez ma grand-mère. 19 ans. Peut-être avais-je un job ? J’avais pris mes quartiers au café Le marché. J’étais amoureux d’un jeune serveur. Très looké pédé, très sexy. J’ai dû me ruiner à consommer sur cette belle terrasse, y compris quand il y faisait trop chaud. L’apercevoir déjà me satisfaisait. Son absence me filait immédiatement le bourdon. Coincé comme j’étais alors, quand j’avais la chance qu’il me serve, le cœur battant, je commandais poliment sans dire quoi que ce soit pour qu’il me remarque. Misère de l’amoureux silencieux.

 

Puceau

 

Ai-je déjà écrit combien j’ai souffert de mon inclination pour les garçons mais aussi de ce fait d’être resté si longtemps puceau ? Je vivais cette situation comme une véritable castration : je n’étais pas viril. Non seulement, je ne pouvais partager avec mes camarades le plaisir de parler de l’actualité sportive, mais en plus je devais éviter avec eux tout échange sur l’inépuisable sujet de l’amour et du sexe qui risquait de révéler le puceau et de ce fait susciter le soupçon d’homosexualité.

 

C’est pourquoi, me faire enculer pour la première fois, fut pour moi vraiment une libération. Paradoxalement, à compter de ce jour,  j’étais devenu enfin un homme comme tout le monde, avec une sexualité partagée.

 

 

 

 

Le clan de Gaël Morel

 

Le cinéaste n’a toujours pas trouvé son public féminin : seulement des mecs dans la queue et dans la salle. Casting magnifique comme d’habitude. L’histoire se tient. Belles images, bon montage son/musique.

 

Quelques scènes homo érotiques nuisent à la vraisemblance de l’histoire : branlettes entre mecs devant vidéo porno (dixit Gabriel, j’ai lu de mon côté que cela se pratiquait) ; visite en groupe à un travesti beaucoup moins crédible (magnifique Salim Kechiouche qui propose au trav de sortir son bazar pour se branler) ; un plan du frère qui tourne mal qui se fait surprendre par son père en train de se raser le sexe ; encore moins vraisemblable : les trois frères nus endormis les uns contre les autres (dont le sexe rasé de Marc).

 

Une séquence attendrissante et excitante : Salim Kechiouche qui rase le cul du petit frère puis crache sur ses reins et lèche lentement ses projections, avant de le pénétrer. Emouvante scènes du petit qui après avoir rompu avec Salim, se met à pratiquer tous les sports qu’il lui a fait découvrir.

 

N.B. Coscénarisé avec Christophe Honoré (on retrouve son thème des liens entre frères)

 

Rêve funeste

26/07/04

 

 

 

Seul dans cette pièce plongée dans l’obscurité. Je suis allongé dans un genre de chaise longue percée en son milieu et sur toute sa longueur. Quelqu’un vient de déposer les cachets dans une coupelle posée sur l’accoudoir. Je dois les avaler et mourir.  J’hésite à les prendre. Lorsque je décide finalement de ne pas le faire, je réalise qu’il a été mis le feu à la pièce dans laquelle je suis enfermé. Je me suis alors réveillé, la bite brûlante pour m’être retenu longtemps de pisser et la gorge sèche de soif.

 

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Rédigé par Thomas Querqy

Publié dans #sex, #Fantasme, #ciné-séries, #culture gay, #tragique

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