Publié le 2 Mai 2010
Dans le quartier de Kreutzberg, à côté du Musée Juif, la Berlinische Galerie expose une partie de sa collection d'œuvres d'artistes berlinois de la fin du XIXe siècle à nos jours.
Dès l’entrée, mon regard est attiré vers le bac à posters de la librairie.
Sur la photo d’une affiche d’exposition, un joli garçon, un peu boutonneux, vêtu d’un unique slip blanc, assis, penché en avant, les bras le long de ses jambes repliées, regarde l’objectif qui le fixe en plongée. En arrière plan, se devine les formes d’un corps nu.
Je l’ai déjà vue. Il s’agit d’une photographie d’Herbert Tobias (1924 - 1982).
Berlin party is over - 1961
Le livre « rétrospective » de ses photographies (Fotografien 1950-1980 chez Janssen), permet de se faire une bonne idée de l'œuvre de cet autodidacte, qui se fit connaître comme photographe de mode, puis, pour un autre public infiniment plus confidentiel, comme photographe « d’hommes aimant les hommes ».
La photo de l’affiche a en fait été recadrée afin de lui ôter ce qui pourrait la faire considérer comme crue : en arrière plan, un homme nu lutine un autre corps nu au sexe incertain.
Le cliché a été titré « Nachhilfe-Unterricht 1960 ». « Tutorat » propose Google - outils linguistiques. Les titres "apprentissage" ou « initiation » devraient être appropriés pour le sujet représenté.
P.S. Le nom Herbert Tobias me disait quelque chose probablement parce qu’il tient une place non négligeable dans la « bible du nu masculin », The male nude chez Taschen.
Hommes pour hommes, “Homoérotisme et homosexualité dans l’histoire de la photographie depuis 1840" :
Rencontre en son et image avec Pierre Borhan
Chaude ambiance hier soir sur la version "filles" de cette chanson :