intergenerationnel

Publié le 2 Novembre 2006

Les baisers de Frédéric Sabatier

11/9/5

 

Depuis le fenestron de la salle de bain que vous aurez préalablement plongée dans l’obscurité pour ne pas être vu, en vous tordant un peu le cou pour ne pas être gêné par les plantes qu’a accrochées Gabriel sur la rambarde de la fenêtre de notre chambre, avec un peu de chance ou de patience, il se peut que vous surpreniez un jeune homme mince dans le plus simple appareil.  Il est étudiant en ingénierie du son, bien entouré mais poli sans plus lorsque je le croise dans le hall. Cette nuit, je m’étais installé avec quelques personnes dans son petit appartement lorsqu’il nous surpris très étonné chez lui. Comme toujours, il était accompagné. Je m’approchai très près de son visage et lui dis : « embrasse moi ! ». Aussitôt, il me fit une série de petits baisers rapides mais tendres sur la bouche. (Fin du rêve)

 

 

Derrière un paravent...

Gabriel m’a surpris cette nuit en train d’embrasser un jeune garçon très joli « beur, me semble-t-il, peut-être un de tes étudiants. J’étais très triste.  - Et dans ton rêve, je ne t’ai pas proposé d’y goûter ? »  Lui ai-je demandé.

 

 

Où dorment tonton Tom et Gabriel ?

 

Au petit déjeuner, Antoine à sa mère :

 

-         où dorment tonton Tom et Gabriel ?

 

-         dans le bureau, lui répond sa mère

 

-         Mais c’est pas possible maman !

 

-         Pourquoi donc ? lui demande sa mère en imaginant la suite.

 

-         Mais le canapé n’est pas assez long pour eux.

 

 

 

Période noire pour les pédés polonais

 

L’entrée de la Pologne dans l’Europe ne m’avait pas ravi. Non à cause du fantasme d’invasion de plombiers polonais, mais pour leur bigoterie catholique qui fait rarement bon ménage avec le fait homosexuel. La messe a été dite par le nouveau premier ministre Kazimierz Marcinkiewicz qui n’a pas perdu une minute pour déclarer dans l’édition polonaise de Newsweek : l’homosexualité est « contre-nature. Ce qui est naturel, c’est la famille, et l’Etat doit la protéger (…) Si les homosexuels ne respectent pas la liberté des autres, nous ne pouvons être d’accord. (…) la Gay pride est une promotion de l’homosexualité et c’est inadmissible. (…) Si une personne tente de contaminer les autres avec son homosexualité, l’Etat doit intervenir contre une telle entrave à la liberté ».

 

L'amour d'une mère

 

Un week-end pour rien. A attendre que le mal de gorge monte au nez puis à la tête, que la petite température redescende à un niveau normal.

Lundi : le coup de fil de maman qui prenait de mes nouvelles et qui devança d’un jour celui de Mireille. Irremplaçable mère, irremplaçable Mireille.

 

Nambie présente et passée : homophobie et génocide

 

Prochain voyage avec papa nouvellement retraité. Colette et les Weill se joignent à nous.

Encore une destination que je devrais boycotter pour l’homophobie de ses dirigeants. La dernière déclaration de la ministre de l’intérieur et de l’immigration : « Les lesbiennes et les gays ont trahi le combat pour la liberté namibienne, ils sont responsables de la pandémie de sida et représentent une insulte à la culture africaine. » (Têtu nov. 2005)

 

Faut-il Mme la ministre en nettoyer le pays ? Pour la méthode vous pourrez toujours puiser dans votre passé de colonisés.

 

Dans la revue L ’Histoire spécial « La colonisation en procès » (Octobre 2005), de l’avis d’historiens, en 1904, il y a été perpétré par les allemands « le seul massacre qu’on peut qualifier de génocide dans les empires coloniaux. » Début 1905, la révolte des Herero consécutive à la privatisation des terres par les colons est matée. « Sur les 80 000 Herero, il n’en subsiste qu’une dizaine de milliers, dont la plupart se sont réfugiés dans les colonies britanniques voisines. »

 

 

Lettres d'amour en Somalie de Frédéric Mitterand (1981)

 

Portrait sensible d’un pays à la dérive, décor à la nostalgie d’un homme jeune[1] qui a aimé avec passion un garçon.


[1] né en 1947

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