Publié le 22 Octobre 2006

 

 

Parole d’expert : l’homosexualité est un choix

6/8/5

 

Dans une émission sur France Inter, une démographe et sinologue évoque le déficit de femmes en Chine qui serait de l’ordre de 60 millions. La journaliste lui demande si les chinois vont devoir devenir homosexuels. L’experte lui répond que bien sûr que non : «on ne devient pas homosexuel sous la contrainte, c’est un choix. » Si on peut à la limite adhérer à la première, encore que l’homosexualité circonstancielle telle que celle prévalant dans les prisons est connue, la deuxième se passe de commentaire.

 

 

 

« J’élève mes orchidées »

 

Avec ma complicité, Gabriel a rapporté, en douce des douanes, cinq plants d’orchidées dont un fleuri, qu’il a acheté à Bangkok au marché aux fleurs de Thewet. Depuis, il s’est procuré pas moins de trois livres qu’il étudie avec concentration pour essayer de déterminer ce qu’il a acheté et quels soins il doit leur apporter. Après « J’élève mon enfant » de Laurence Pernoud, à la maison, c’est « J’élève mes orchidées ». Dans ces moments là, Gabriel m’attendrit.

 

 

 

Sex shopping

 

Ce week-end, Gabriel est parti à Tours marier sa cousine. Comme chaque fois, j’en profite pour me payer de bons plans baise. Ce week-end, je veux me faire enculer par des blacks ou des métis, les arabes seront acceptés (dans notre quartier, en ce moment, les bobos partis, il ne reste plus qu’eux, et ça m’énerve l’entrejambes). 

Plan "safe", j’entends, et sans avoir à tromper mon cher et tendre. Direction donc pour l’IEM de proximité.

J’ai beau tourner autour des quelques gondoles DVD, je ne trouve pas les « Spanish lessons » du Latino fan club recommandé par Têtu. J’ai uniquement repéré un autre DVD du même producteur et une série blatino « bareback » mais sans indication de durée du film, ce qui pue l’arnaque. L’offre est résolument et désespérément « white ».

 

 

Pour la première fois, je monte à l’étage où se trouve la salle des tortures. Seule les deux tables de godemichés retiennent vraiment mon attention. Je suis très tenté par un gode noir d’exception à 55 euros, avant de pencher plutôt pour un « realistic » repéré au RDC.

Je me décide finalement à m’adresser à un des deux vendeurs du RDC :

 

-         vous avez en DVD des choses un peu plus « ethniques », black ou asiatique (la Thaïlande n’est pas loin)

-         asiatique, on n’a rien, black, on n’a pas grand chose, ça… »

 

De me montrer les deux produits repérés. Sur le grand écran plat, un jeunot ouvre grand sa bouche pour ne rien perdre de l’éjaculation de son partenaire. « Les temps ont bien changé, pensai-je oublié l’IEM militant du safe sex,. »

 

-         ça fait combien 6 pouces ? demandai-je à l’autre vendeur

-         20 cm, 1 pouce fait 2 cm et demi

-         bon ça suffira (c’est le plus petit), vous pouvez m’en mettre un et le produit qui va avec. 

-         Vous préférez les lubrifiants à l’eau ou à …. ?

-         ….

-         Le deuxième est plus gras et dure plus longtemps

-         A l’eau alors, dis-je en pensant l’utiliser pour un autre usage

-         Chauffant ou non ?

-         Ouh, c’est Alice au pays des merveilles, …non chauffant

-         Grand, moyen ou petit conditionnement ?

-         Euh, moyen.

-         Avec ce disque ?

-         Non, non, les deux.

 

Plus de mille balles la passe. Fait bon d’être riche quand on est vieux.

Première giclette sur zapping pré-soirée. Longue soirée de baise après le footing. Les garçons sont magnifiques surtout chez le Latino fan club : une scène très tendre de sodomie avec un beur passif au cul et au sexe rasés magnifiques me fait systématiquement gicler. Un avalage de foutre et deux enculades successives après arrosage du cul du passif également très bandants dans l’autre DVD. Bonne pioche. Une réserve : c’est connu mais ces très grosses « teubs », ça peut bander franchement mou.

Quant au Doc Johnson, il est parfait surtout après m’être intégralement rasé la bite et le cul. Il me rappelle toutefois que 20 cm, ça occupe de l’espace et que ce ne doit pas être une partie de plaisir que de se faire violemment enculer jusqu’à éjaculation avec un tel engin, a fortiori avec plus énorme[1]. Merci G. de pouvoir jouir en moi sans violence excessive.

 

Couvert remis au matin avec le docteur. Puis durant la sieste (burnes vides). Avant dîner. Pour s’endormir. Pour se réveiller…

 

 

 

Avec la fondation Cartier pour l’art contemporain, Jean Nouvel a réalisé un beau bâtiment en verre, tellement ouvert sur le jardin qui l’entoure, qu’on dirait qu’il y pousse à l’intérieur.

 

« Non, il n’y a pas d’espace pour se restaurer, désolé. ». Les jeunes talents de « J’en rêve » attendront : « j’en crève » de faim. Quelques rares voitures passent sur les boulevards. A la Coupole, des vieillards anémiés sont tristement attablés devant d’onéreuses assiettes.

 

Dans une rue Delambre encore plus assoupie, je demande une place fumeur, côté fenêtre. Comme accoudé dans un train ou un bateau immobilisé sur le trottoir, « je fyoume » en attendant le carpaccio de thon au basalmique, arrosé d’un verre d’Orvieto blanc.

 

Avant de partir, la machine CB me fait un clin d’œil : la facture porte l’en-tête d’une « Sarl CUM ».

 

 

 

Une dent contre mon nouveau dentiste

 

Un an auparavant, je lui rendais visite pour la première fois. Il y avait urgence : mon énorme plombage sur une dent de sagesse s’était fait la malle. Panoramique et diagnostic déplaisant : nombreuses caries sur vieux plombages corrodés. Pour la dent de sagesse, après hésitation, il prescrit l’extraction et un certain nombre de séances pour remettre ma dentition en état.

Peu enthousiasmé par l’arrachage, je pris rendez-vous avec Michel, l’ami de mes parents en province qui me soigne depuis mon enfance, lequel me refit le plombage sur la dent concernée. Pour le reste, pas de remarques.

 

Presque un an plus tard, douleur récurrente sur la même dent. Je patiente pensant que c’est une poussée de dent de sagesse, mais le problème ayant plutôt tendance à s’aggraver, je suis retourné chez Gauthier. Il diagnostique une carie, confirme la nécessité d’arracher et m’engueule d’avoir tardé à me faire soigner : j’ai désormais d’énormes caries. 

Arrachage sur-le-champ en temps record. Prise de rendez-vous pour traiter l’une des caries avant nos vacances.

 

Séance suivante, composite posé toujours en temps record (il fait tous ses soins sous anesthésie), il propose un nouveau rendez-vous pour traiter une autre bien visible.

 

Troisième séance, j’avais eu mal à un autre endroit, me voici en deux temps, trois mouvements avec une molaire dévitalisée, nous prenons rendez-vous pour l’autre à mon retour de Thaïlande, juste avant son propre départ en vacances.

 

Quatrième séance, le 27/7, je me suis plaint de ne pas être très « confortable » dans la zone traitée la fois précédente : « ça attendra la rentrée, je ne vois rien et j’y verrai mieux en posant la prothèse ». Nouveau composite posé à toute berzingue.

 

Comme chaque fois, je quitte son cabinet avec une moitié de mâchoire complètement insensibilisée par l’anesthésie, avec cette fois-ci la sensation d’être enflée. Coup d’œil sur un rétro : j’ai effectivement la lèvre un peu déformée. « Bah, dans trois heures, ce sera fini. »

 

Visite à Armande qui malgré la morphine est encore plus handicapée depuis qu’elle s’est tassée des vertèbres en plein milieu des vacances à Hossegor. Peau de vieille femme mate, toujours le visage et le ventre gonflés. Vieillir de 30 ans en une année est sans doute l’expérience la plus affreuse qui puisse nous tomber dessus : j’oublie régulièrement qu’elle n’a que mon âge.  

Ayant rapidement épuisé les sujets de conversation, je lui demande si elle veut que je lui achète un magazine à la presse de l’hôpital. « Oui, Modes et travaux. – Et s’il n’y a pas ? – Femme Actuelle. » Je lui ai rapporté les deux que j’ai posés sur la table. Il y a des mots croisés. Je lui demande si elle a un stylo. Elle n’en a pas. Je la quitte avec son casque de télé sur la tête. Je suis loin d’être sûr qu’elle touchera aux revues.

 

 

 

En arrivant à la maison, un peu de sensibilité me revient à la lèvre mais je suis toujours avec la lèvre un peu déformée. Je passe ma langue sur quelque chose de râpeux. « Bizarre, comme sensation ». Et pour cause, Gauthier m’avait laissé un cylindre de coton.

 

Depuis, j’ai toujours mal de manière récurrente dans la zone autour de la dent dévitalisée. Je suis tranquille la nuit, quand je fais du sport, quand je me branle[2]. J’ai surtout mal après le sport, quand je mange et après. La douleur disparaît parfois comme par enchantement. Parfois, elle s’étend au-delà de la zone, me rappelant celle que j’ai pu ressentir aux dents après une journée au grand air froid d’hiver alors que je retrouvai la chaleur du foyer.

 

Ai demandé à Paulo, le numéro de son dentiste qui est à coup sûr en vacances.

 


[1] Vérification faite, l’engin fait 16 cm de long, 20 avec l’épaisseur des couilles et la ventouse

[2] Trouvé la clé dans Libé du 20 et 21/8 « Les hormones que stimule le plaisir de l’amour sont nos opiacés internes. L’acte sexuel est d’ailleurs excellent contre la douleur. On devrait systématiquement le prescrire contre la migraine. » Michel Reynaud, docteur en addictologie.

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Rédigé par Thomas Querqy

Publié dans #homophobie, #avec un grand A, #sex, #mens sana in corpore sano, #tragique

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