culture gay

Publié le 9 Mars 2011

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Faites le mur ! de Banksy

 

 

 

 

Arte a rediffusé Le déclin de l’empire américain du québécois Denys Arcand. L’un comme l’autre, nous avions beaucoup aimé ce film à sa sortie en 1986.

 

Les hommes qui préparent le repas, et les femmes réunies de leur côté au club de fitness, y parlent sans détour d’amour et de sexe, avant de se retrouver pour partager ce repas...

 

« C’est incroyable, a dit Maxime, ils ne parlent que de cul » « C’est incroyable, avons-nous convenu, ce film a fait mieux que nous, il n’a pas pris une ride. »

Le propos reste souvent drôle et toujours juste.

 

 

 

 

 

Extrait partial à propos des charmes du célibat

 

Mais c’est vraiment juste quand je drague que je me sens en vie. C’est effrayant comme je me sens quand je sors, je suis vraiment fou, je deviens électrisé- on connaît ça. - Sauf  que moi, c’est dangereux, j’ai un de mes amis qui s’est fait poignarder dans sa douche.

Mais c’est plus fort que moi, y a des soirs, il faut que je baise avec un gars, à la limite n’importe qui - ça n’a pas d’importance  - comme un chat de ruelle qui rode.

C’est incroyable la force de ça. Je me fais voler continuellement dans mon appartement, les gars partent avec mes disques, mes bouteilles de vin, ma montre, pourtant je ne suis pas naturellement courageux physiquement mais quand ça me prend, je suis capable de partir en expédition à 4 heures du matin dans les saunas de Los Angeles, dans les bars effrayants du quartier St Paul en Haut.

C’est pour ça que je vis seul. Tous les matins, je ne sais jamais comment la journée va finir, même s’il ne s’est rien passé, la possibilité est là.

Savoir qu’il faut que je rentre à 6H et demi parce que Bobonne aura fait une soupe aux pois, moi je meurs.

 

 

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Athènes (nov. 2008)

 

 

Même la théorie très «houellebecquienne » formulée dans un essai que vient de faire paraître une des protagonistes et qui donne son titre au film, peut encore séduire, malgré sans doute sa part d’autodérision.

 

Cette volonté exacerbée de bonheur individuelle que nous observons dans nos sociétés n’est-elle pas en fin de compte historiquement liée au déclin de l’empire américain que nous avons maintenant commencé à vivre. [...]

 

Les signes du déclin de l’empire sont partout : la population qui méprise ses propres institutions, la baisse du taux de natalité, le refus des hommes de servir dans l’armée, la dette nationale devenue incontrôlable, la diminution constante des heures de travail, l’envahissement des fonctionnaires, la dégénérescence des élites. Avec l’écroulement du rêve marxiste léniniste, on ne peut plus citer aucun modèle de société dont on pourrait dire : voilà comme nous aimerions vivre. Comme sur le plan privé, à moins d’être mystique ou un saint, il est presque impossible de modeler sa vie sur aucun exemple autour de nous, ce que nous vivons c’est effritement général de toute l’existence.

 

Entrevue avec Denys Arcand à la sortie du film (vidéo)

 

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Beau travail de Claire Denis

 

Soldats entre eux

 

Plus que l’amitié ou la fraternité, c’est l’amour qui lie les hommes du peloton. Ce mot s’impose. Chacun est prêt à risquer sa vie pour n’importe quel autre. Quelle meilleure définition de l’amour ? Donner sa vie pour que l’autre puisse garder la sienne. « Je me jetterais sans hésiter sur une grenade pour eux, m’a dit un gars. N’importe lequel d’entre eux le ferait pour moi. » Et c’était vrai. Ce n’est pas une règle implicite de l’armée. On ne donne pas sa vie pour suivre une règle. Et ce n’est pas l’armée qui peut créer l’amour. Ce sont les circonstances. Le brouillard du combat obscurcit votre destin - on ne sait pas où et quand on va mourir - et de cette interrogation naît un lien désespéré entre les hommes. Ce lien constitue le cœur même de l’expérience du combat et la seule chose sur lequel on peut absolument compter. L’armée peut vous rouler, votre girl-friend vous plaquer et l’ennemi vous tuer, mais l’engagement qui veut que chacun protège la vie des autres n’est pas négociable. Même les religions ne parviennent pas à inspirer un tel amour et cet esprit de sacrifice. C’est ce qui pousse à se surpasser, bien plus que l’instinct de conservation ou un quelconque idéalisme. Le courage est bel et bien de l’amour. Dans la guerre, l’un ne peut exister sans l’autre.[...]

 

Extrait de Guerre. être soldat en Afghanistan de Sébastian Junger publié dans le Monde Magazine du 19/2/2011

 

 

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Skateistan à Kaboul

 

Autant je plonge toujours avec gourmandise dans le supplément Week-end de Libération, (abusivement appelé Le Mag) autant, chaque mois, je râle pour payer le surprix du supplément Next quand il accompagne mon quotidien favori :dans l’ensemble, ce dernier dégage une odeur trop évidente de promotion (ces articles fournis par les attachés de presse des annonceurs et qui constituent l’essentiel du contenu des magazines de mode).

De manière exceptionnelle, j’y trouve une pépite, comme cet article sur l'ONG Skateistan à Kaboul

 

 

 
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Deux ou trois papas

 

Propos rapportés par ma mère dans un email adressé à Gabriel

 

Maxime disait combien il était bien avec vous et il a eu cette phrase : "C'est comme si j'avais deux papas...." et il a ajouté "ce que je n'ai jamais vraiment eu."... Je lui ai dit : «Ce qui t'en ferait trois. »... Il m'a dit : "Oh, mon père, je l'aime bien, mais il ne s'est jamais occupé de moi....mais je ne lui en veux pas, c'est comme ça." J'ai conclu en disant : « il a fait ce qu'il a pu »...

 

Voilà... Vraiment, quels que soient les résultats scolaires, vous ne perdez pas votre temps.....l'essentiel est ailleurs.

 

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Oleg Dou

Déclinologues

 

Quelque puisse être le degré de pertinence des analyses du déclin de la France, je remarque que leurs auteurs sont en général des individus de sexe masculin d’un certain âge, eux-mêmes plus ou moins sur le déclin. 

 

HS Courrierinternational fév. 2011/ L'Occident est-il fini ?

 

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