2016, année de...

Publié le 18 Janvier 2016

Rotimi Fani-Kayode  "Nothing to Lose XI", 1989 - collection Walther à la Maison Rouge

Rotimi Fani-Kayode "Nothing to Lose XI", 1989 - collection Walther à la Maison Rouge

Club cheval "From the basement to the roof"

Mince, déjà un mois de passé ? Faut que je me colle de nouveau à un billet ! Le faut-il vraiment ? Pourquoi le faudrait-il ? Pour qui ? Pourquoi ? Pour dire quoi ?

« Oui mais…, ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule, n'est-ce pas ? ». A l'heure où le rituel social de vœux de nouvelle année se tasse, je pourrais par exemple me hâter de vous présenter les miens.

Blog gay et rime facile obligent, en 2016, je succombe à la facilité de vous souhaiter une bonne année de baise. Ça devrait plaire à mes jeunes lecteurs1, car pour ce qui me concerne, force est de devoir reconnaître, qu'avec l'âge, le sexe s'apparente depuis longtemps à « una cosa mentale », comme disait Léonard de Vinci à propos de la peinture (« La pittura e cosa mentale »), voulant signifier par là qu'il la considérait comme le produit de l'esprit et de la main.

1 S'il en existe un qui ne serait pas comme les autres scotchés à Fessebouc ou autre réseau social, je lui serais infiniment reconnaissant de me le faire savoir, et ce d'autant que j'aime beaucoup les jeunes :-)

2016, année de...

Quant aux autres, ils pourront toujours se consoler d'avoir acquis avec la maturité avancée un super-pouvoir : celui d'être devenus invisibles (même si en regardant Tom Cruise qui est né le même jour que moi, je dois douloureusement accepter que l'égalité n'est vraiment pas de ce monde).

Sur le front de la sexualité homosexuelle heureuse, la prophylaxie pré-exposition (PrEP) semble désormais promettre aux garçons pleins de sève une alternative au préservatif, à la monogamie ou à l'abstinence pour se protéger du SIDA, pourvu qu'ils acceptent le suivi médical et les MST qui accompagnent une sexualité libérée.

Ma Liuming "Walks the Great Wall" 1998 - collection Walther à la Maison Rouge

Ma Liuming "Walks the Great Wall" 1998 - collection Walther à la Maison Rouge

Toujours à propos de la bagatelle, dans la série documentaire « C'était mieux avant ? » que je n'ai malheureusement pas pu voir faute d'abonnement à Canal plus, Benjamin Carle «semble considérer comme acquis le respect des homosexuels, alors que tant de formes d'homophobie subsistent encore aujourd'hui» (Télérama), en premier lieu dans les cités de banlieues. A fortiori si 2016 s'avère de braise pour vous surtout d'un point de vue climatique, je vous souhaite au moins de parvenir à vous tenir éloigné de la peste homophobe, ce qui ne vous empêche nullement, bien au contraire, de soutenir toute nouvelle initiative visant à obtenir la dépénalisation de l'homosexualité chez nos voisins tunisiens et qui autoriserait immédiatement la libération des six malheureux étudiants qui se sont vus infliger trois ans de prison et cinq ans de bannissement de la ville de Kairouan où ils ont été arrêtés.

L'exposition des photos sur l'homosexualité d'Olivier Ciappa de nouveau vandalisée à Toulouse

L'exposition des photos sur l'homosexualité d'Olivier Ciappa de nouveau vandalisée à Toulouse

Dans un monde d'économie de marché où tout se paye ou presque, et bien que je trouve ce vœu un tantinet vulgaire, si vous en manquez, je me dois de vous souhaiter une année bourrée de pèze. Au cas où un horizon de « baise » et de « pèze » vous apparaîtrait comme très improbable, il me reste le très ambitieux « 2016, l'année de l'ascèse » plus conforme à votre situation, et qui vous promet même le bonheur suprême à condition d'en faire un choix de vie.

Quoi qu'il en soit, bonne année ! Et surtout... la santé !

"En italie il n'y a que des vrais hommes" Luca de Santis & Sara Colaone, reçu d'Alexandra pour Noël

"En italie il n'y a que des vrais hommes" Luca de Santis & Sara Colaone, reçu d'Alexandra pour Noël

Les accidents, vols, chantages, arrestations, déportations, les tentatives manquées se colportaient rapidement dans le pays.
Aussi le nombre des fuites diminua-t-il très vite. Épuisés par les épreuves, affaiblis par leur longue réclusion et l'inertie qu'elle imposait, les réfugiés avaient perdu toute énergie. L'évasion se présentait comme une entreprise d'envergure aux résultats trop aléatoires. Résignés, ils finirent par attendre passivement leur sort, renonçant à leurs projets et en même temps à tout espoir.
Seuls quelques intrépides, surtout parmi les jeunes, préféraient affronter le péril. Ils partaient, emportant des poisons violents, des armes ou, à leur défaut une ration de somnifère suffisante pour se donner la mort en cas d'échec.
Si quelqu'un disposait d'un visa d'entrée dans un autre pays, il n'hésitait jamais à se mettre en route.
J'attendais précisément un tel visa pour la Suisse et afin de ne pas compromettre cette possibilité de salut, je devais me terrer encore quelques temps à Nice.

Rien où poser sa tête – Récit de Françoise Frenkel

Hommage à Bowie - Catherine et Liliane (Alex Lutz)

David Bowie "Right" ("Young americans" 1975)

Kohei Yoshiyuki, The Park, 1979 - collection Walther à la Maison Rouge

Kohei Yoshiyuki, The Park, 1979 - collection Walther à la Maison Rouge

Tangerine de Sean Baker

Au-delà des montagnes de Jia Zhang-Ke

Au-delà des montagnes de Jia Zhang-Ke

Rédigé par Thomas Querqy

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