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Publié le 4 Septembre 2010

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David Guetta feat Kid Cudi Memories
Libé, je t’aime

 

Quand nous étions enfants, ma mère nous faisait dire une prière qui commençait par « Jésus je t’aime, maman de Jésus je t’aime [...] ».

Cet été, Libé a encore été le meilleur. « Libé, je t’aime. »

Les portraits en 4e de couverture d’abord : la drôlerie de sa série « Il m’énerve » est parvenue à me faire oublier les réjouissants portraits des "antidiktats". Subjectivité assumée. Du vent dans les pales pour Yann Arthus-Bertrand qui ouvrit brillamment le ban, Famousse pour David Guetta ou Le chant du désespérant pour Morrissey, m’ont particulièrement fait marrer. Pour le portrait du chanteur des Smiths, Eric Loret l’interpelle en le tutoyant, à la manière souvent utilisée par les auteurs du savoureux blog Cestlagene.

 

 

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Le rendez-vous avec « Les excentriques » ne pouvaient que me plaire, on pouvait même s’y cultiver « gay », notamment avec le papier de Bruno Icher sur Kenneth Anger, Le diable par la queue.

Parmi d’autres rubriques réjouissantes, on pouvait aussi (re)trouver ce genre d’anecdote amusante :

 

(A propos de Félix Faure qui mourut dans les bras de sa maîtresse)

Le peuple de Paris, qui s’empare de l’histoire, n’hésite pas à dire que le président de la République serait mort d’une fellation trop ardente. Ce qui lui vaudra dès lors le surnom de « pompe funèbre ». « Il voulait être César, il ne fut que Pompée », aurait alors dit Georges Clémenceau, en ajoutant : « En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui. » La petite histoire des alcôves raconte aussi que l’abbé mandé par L’Elysée aurait demandé si le Président avait encore sa connaissance. « Non, elle est sortie par l’escalier de service », lui fut-il répondu.

 

Les farfelus de la République - C.F. Libération du 19/8/10

 

 

Pas pu résister

 

"Madame Aubry donnant des leçons à Nicolas Sarkozy, c’est Domenech expliquant au nouveau sélectionneur des Bleus, Laurent Blanc, comment gagner le prochain match de l’équipe de France !", parole d’Estrosi le 29 août.

 

Dis Christian, si j’étais toi, je me ferais plus discret ! Tu nous rappelles ce qui t’autorise à toujours l’ouvrir devant un micro ? Tu es ministre ? C’est bien. Ministre de l’Industrie ! Mais à quoi sers-tu donc ?

De toute évidence pas à grand chose, sans doute à rien.

Propos diffamatoire ? Je parie 1 kg d’olives que si on te rétrograde « Secrétaire d’Etat à la famille » et qu’on met Nadine à ta place et bien qu’il n’y aura que vos salaires qui changeront. Le tien à la baisse ; comme l’activité industrielle que tu es censé stimuler.

 

« Mais c’est quoi ce billet ? Ça n’a rien à voir avec la ligne éditoriale du blog, on avait dit pas de politique ? – Je sais, pas pu résister. Promis que je recommence pu. »

 

Liberation.fr/Gamelle-sans-appel-pour-le-made-in-france

 

 

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Marilyn Monroe et Montgomery Clift dans The misfits (les désaxés)

 

L’amour selon Truman Capote

 

La psychanalyse ne dit pas la vérité des êtres qui s’y engagent. Elle leur donne un récit vivable de ce qu’ils sont et raconte comment les choses pourraient s’être passées. [...]

 

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-          L’amour est un lien, deux personnes se prennent pour objet, coupa Greenson. Ils donnent, ils reçoivent.

-          Pas deux personnes, répondit Capote. Deux détresses. Deux êtres mal finis qui cherchent en l’autre ce qu’ils savent ne jamais pouvoir trouver. Vous savez ce qui montre qu’une relation sexuelle est devenue une relation d’amour ? Deux signes. L’un et l’autre concernent ce qui est en bas, ce qui est petit. Le premier signe est une intimité psychique immédiate, un retour à l’enfance (au sens d’infans en latin, qui désigne celui qui ne parle pas, l’être de détresse, dépourvu de langage. Je ne devrais pas apprendre ça à un psychanalyste...). Ça se traduit par un idiolecte, un parler bébé, l’usage de petits noms, d’une petite voix. Un petit langage entre les petits amants. Et le deuxième signe de l’amour est l’accès à l’analité, monsieur l’analyste : parler à l’autre de sa digestion, de son excrétion, de sa merde. [...]

 

Marilyn, dernières séances de Michel Schneider

 

 

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Truman Capote par Carl Van Vechten (1948)

 

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Rédigé par Thomas Querqy

Publié dans #politique, #presse, #livres, #culture gay

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