politique

Publié le 29 Octobre 2022

La vaccination : ça ne se discute pas.

Marisol Touraine, ministre de la santé, 29 Mai 2015

Douter de tout ou tout croire sont deux solutions également commodes, qui, l’une comme l’autre dispensent de réfléchir.

Henri Poincaré "La Science et l’hypothèse" (1902)

« Des vaccins et des hommes » réalisé par Anne Georget

 

Prométhée par Theodoor Rombouts - Anvers 1597 - 1637
Prométhée par Theodoor Rombouts - Anvers 1597 - 1637

 

Au pays qui a vu naître Pasteur, en 2018, étaient imposées aux nouveaux-nés 11 vaccins obligatoires pour pouvoir être acceptés en crèche contre 3 jusqu’alors (le DTP de notre enfance pour lequel tous les enfants Querqy avaient un certificat de contre-indication), mesure qui n’a guère fait débat, pas plus à l’Assemblée qu’au sein de la recherche médicale et dans les médias. Il en alla de même avec la vaccination de masse, pensée dès le début de la pandémie du Covid 19 comme seule solution pour en sortir, rendue quasi obligatoire avec la pression du passe sanitaire puis vaccinal.

Les bienfaits des vaccinations sont un dogme par nature intouchable qui justifient en France la contrainte : la moindre question sur le sujet vous fait instantanément basculer dans le camp des hérétiques obscurantistes, qu’on appelle depuis la crise du Covid, « anti-vax ».

Ainsi, jai déjà évoqué sur ce blog la difficulté que j’ai eu à trouver sur le web une justification de l’obligation vaccinale. Le documentaire réalisé par Anne Georget sur les vaccins, « des vaccins et des hommes » fera date car il est le premier, diffusé sur un média de référence (Arte), à poser à des chercheurs, des médecins et des grands noms de la vaccination, un certain nombre de questions jusqu’alors taboues. Ce qu’il en ressort jette un doute sérieux sur la pertinence de la politique vaccinale de la France, et de la stratégie vaccinale anti-covid déployée dans la plupart des pays. Sans surprise, la réaction commence d’ailleurs à être enregistrée par Google.

Le documentaire est visible sur arte.tv jusqu’au 16/11/2022, prenez donc le risque de bousculer vos certitudes, sans pour autant connaître la « déchéance de rationalité » que le sociologue Gérald Bronner, « homme de progrès », promet à tous ceux qui sont hésitants ou réticents à se faire vacciner et à faire vacciner leurs enfants !

Quelques idées relevées et parfois commentées pour vous mettre l’eau à la bouche.

 

dessin d'Olivier Lascar pour Sciences et Avenir - La Recherche février 2021
Olivier Lascar pour Sciences et Avenir - La Recherche février 2021

 

  • Depuis le début du 20e siècle, la conjonction de mesures d’hygiène (amélioration de l’habitat, traitement de l’eau...), sanitaires et de la vaccination font disparaître la diphtérie, la polio et le tétanos. Mon père anti-vaccins imputait la disparition de ces maladies aux mesures d’hygiène et sanitaires, les autorités sanitaires d’alors au vaccin DTP, dans le documentaire, c’est la conjonction des deux qui est retenue comme variable explicative, sans qu’on ne sache leur contribution respective.

 

  • La gabegie de la vaccination de masse : à la fin des années 1970, Bill Foege, alors épidémiologiste, en manque de vaccins, a éradiqué la variole au Nigeria avec seulement 7 % de la population vaccinée (surveillance, ciblage géographique par foyer d’infection avec confinement des malades), puis en Inde avec la même stratégie et le même résultat. Il ne s’agissait pas de protéger tout le monde par la vaccination, ce qui est rarement couronné de succès (et extrêmement coûteux), mais « trouver le virus là où il est ». Ce qui n’a pas empêché l’OMS de continuer à prescrire des programmes de vaccination de masse « pour atteindre l’immunité collective » contre la rougeole (maladie infantile bénigne sous nos latitudes) ou la polio… ou contre le Covid.

 

  • Pour la rougeole, comme pour d’autres vaccins, la réponse immunitaire des enfants épouse un histogramme en forme de cloche : aux deux extrémités, des enfants sur lesquels le vaccin est inefficace, à l’autre des complications (des enfants dont le système immunitaire surréagit). Résultat des courses : le reliquat de malades de la rougeole sont surtout des personnes qui ont été vaccinées. Il en va de même pour d’autres maladies infectieuses. Tout ça pour ça ? Pourquoi vacciner contre des maladies infantiles courantes, contagieuses mais non redoutables ? Plus grave, désormais, la rougeole est une maladie d’adolescents voire d’adultes vaccinés dans l’enfance, avec des conséquences graves, contrairement à la rougeole infantile. Malgré cela, la rougeole, comme d’autres maladies infantiles bénignes, fait partie du cocktail des 11 vaccins infligés depuis 2018 en France aux nourrissons.

 

  • Les concepts d’immunité collective et de vaccination altruiste mis à mal

Selon Michel de Lorgeril, ex cardiologue et chercheur au CNRS, vacciner tout le monde pour protéger ceux qui ne peuvent l’être par exemple en raison de leur immunodéficience, peut marcher «peut-être dans certaines circonstances, mais c’est peu probable », en particulier avec les virus respiratoires. Dans ce cas, le virus colonise l’appareil ORL voire les bronches et se transmet par des aérosols, avec un vaccin injectable, on court-circuite le système immunitaire ORL et respiratoire, c’est-à-dire qu’on protège peut-être la personne de la maladie mais on n’empêche pas le virus de venir s’installer dans le système ORL et respiratoire, et par conséquent, même vaccinées, les personnes sont susceptibles de transmettre le virus. Avec une immunité collective naturelle, c’est à dire acquise par l’exposition au virus et non par la vaccination, là on peut espérer l’arrêt de la transmission des virus respiratoires. Ce fait a de nouveau été vérifié avec le Covid 19 où rapidement il s’est avéré que les vaccins n’empêchaient pas la transmission et qu’il fallait maintenir des mesures de distanciation, mettant à mal la propagande de culpabilisation des non vaccinés sur cet argument de vaccination altruiste, en premier lieu concernant les jeunes peu ou pas concernées par le risque Covid, qu’on a pourtant contraint à se vacciner.

 

  • Effets des campagnes de vaccinations sur la santé des enfants – étude en Guinée Bissau 1995

Peter Aaby, anthropologue de la santé, a observé en Guinée Bissau que le vaccin contre la rougeole avait fait chuter la mortalité infantile de 50 %, ce qui implique qu’il a permis de protéger contre d’autres maladies. Deux années plus tard une nouvelle étude après des vaccinations contre les DT coqueluche, cette fois-ci, il a été enregistrée une hausse de la mortalité des filles de 20 %. Les données des études ont été présentées à l’OMS qui, sceptique, a envoyé des experts pour les vérifier, et qui les ont validées.

Par la suite, l’analyse de nouvelles données a mis en évidence que l’ordre dans lequel on administre les différents vaccins importe pour obtenir un effet bénéfique ou négatif. La conclusion est qu’un vaccin n’a pas qu’un effet sur l’agent pathogène, il modèle le système immunitaire en mieux ou en pire.

 

Jorik Tautou pour Bel Ami
Jorik Tautou pour Bel Ami

 

  • Aucune obligation d’évaluation des effets indésirables avant mise sur marché

    Un vaccin, à la différence de n’importe quel médicament, ne fait en général pas l’objet d’études précliniques (induction de cancer, de mutagenèse, fertilité…) sur des modèles cellulaires et des petits animaux dans le cadre des différentes phases de développement avant homologation. Il n’y a aucune obligation d’essais contrôlés contre placebo avant mise sur marché, ainsi les effets indésirables n'ont pas été testés pour les vaccins pédiatriques, aux États-Unis comme en Europe. L’industrie vaccinale a utilisé tous ses réseaux pour échapper à cette obligation contraignante et se dédouaner de ses responsabilités. C’est d’autant plus gênant que les vaccins sont injectés à des personnes en bonne santé et quand il y a un problème, c’est trop tard, à la différence d’un médicament, on ne peut l’arrêter. Comme le souligne Peter Gotzsche, professeur émérite de médecine, les normes devraient donc être beaucoup plus sévères, or l’industrie a obtenu que ce soit le contraire. « C’est scientifiquement intenable», selon Romain Gherardi, professeur émérite de neurologie et neuropathologie. On a imposé à toute la population des vaccins anti-covid à ARN messager (une nouvelle technologie), en suivant les effets indésirables a posteriori.

  • Aucune étude préalable non plus exigées sur les effets des adjuvants, notamment les sels d’aluminium qui se sont avérés pouvoir provoquer des lésions inflammatoires dans les muscles chez certaines personnes. En fait, jusque dans les années 2000, on ne disposait que d’une seule base expérimentale ancienne sur deux lapins avec 5 % de solubilisation urinaire de l’aluminium au bout de 28 jours…

  • Aucune étude enfin sur les effets de la multivaccination : « nous avons pas de réponse à la question : combien de vaccins dans une vie ? » se demande pourtant Gregory Poland, spécialiste en vaccinologie.

 

  • En parallèle de la diminution des maladies infectieuses apportée par l’amélioration de l’hygiène et de la vaccination, on a observé une augmentation des maladies inflammatoires comme les allergies, les maladies auto-immunes, le diabète. Une hypothèse parmi d’autres : le système immunitaire s’il n’a rien à faire, fait des dégâts dans l’organisme. Cette hypothèse ne mériterait-elle pas d’être vérifiée ? Les politiques vaccinales ne s’inscrivent-elles pas dans un paradigme scientifique devenu faux ?

 

  • Selon des intervenants, il faudrait développer des vaccinations spécifiques avec des vaccins différents, pour les personnes âgées, les enfants, les femmes… Comme on le fait avec un médicament. Comme on ne l’a pas fait encore avec les vaccins anti-covid.

 

En conclusion sur ces derniers points, l’imposition d’une évaluation scientifique des risques avant mise sur marché, de programmes de recherches sur les effets des adjuvants et de la multi-vaccination, s’imposent absolument comme préalable pour restaurer la confiance perdue dans les vaccinations pour une bonne partie des populations, d'autant que personne n'est dupe du pouvoir éminent des laboratoires et des enjeux économiques associés à leur activité.

 

Deux garçons s'embrassant sur la couverture de Vogue Polska n°6 (2022)
Couverture de Vogue Polska n°6 (2022)

 

Gabriel de retour de Lisbonne, comme de nombreux collègues a chopé un Covid, qu’il m’a refilé au cours de notre week-end dans les Carpates. Au bout de 2, 3 jours nous avons pu cesser de prendre du paracétamol et redevenir (au ralenti) opérationnels. Même si on mouche et on tousse un peu trop encore, pour notre confort, fallait-il vraiment prendre la 4e dose du vaccin anti-covid afin d'éviter de trébucher pour la première fois face au Sras-cov2 ? Rien n'est moins sûr désormais.

 

Forêts des Mala Fatra (Slovaquie)
Mala Fatra (Slovaquie)

 

Metronomy - "The Bay" (2011) ; "c'est un peu notre vie que raconte cette chanson" m'a dit Gabriel

"Piqûres de rappel" par François Ekchajzer pour Télérama

"Piqûres de rappel" par François Ekchajzer pour Télérama

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