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Publié le 7 Janvier 2007

Les jeunes hommes célibataires du Koweit (Les frustrés 1)

 

Jamais je n’aurais imaginé qu’il puisse y avoir une telle misère dans ce pays au sous-sol débordant de pétrole. A un point tel qu’un journaliste du quotidien koweitien Al-Seyassah s’empare du sujet et se risque à monter au créneau.

 

« Chaque fois que la police arrête une jeune immigrée asiatique pour « débauche et prostitution », on se demande s’il faut en rire ou en pleurer. On peut aussi se demander s’il ne s’agit pas simplement d’une déplorable agitation médiatique destinée à satisfaire les islamistes qui demandent l’instauration d’une « cité vertueuse » où régnerait une morale tirée de leur conception particulière de la religion. La réponse est claire comme de l’eau de roche. Une réponse aussi superficielle que la surenchère policière, politique et religieuse ne pourra pas résoudre le problème de la misère sexuelle dans notre pays. »

 

 

Shamlan Youssef Al-Issa propose de tenter d’avoir « une approche rationnelle des choses» : La population du pays est constituée majoritairement de jeunes hommes célibataires « qui ne peuvent pas libérer leur énergie sexuelle. » En effet, à une majorité des koweitiens ayant entre 15 et 25 ans, il faut rajouter les immigrés, pour la plupart des hommes de moins de 30 ans, célibataires puisqu’on leur interdit de faire venir leur famille. Sa compassion se porte en particulier vers les plus défavorisés économiquement, qui se trouvent vraiment dans l’incapacité d’avoir des rapports sexuels : « Auraient-ils moins de droits que les animaux ? » s’interroge l’auteur de l’article, qui appelle à la rescousse « de nombreuses études sociologiques et psychologiques » montrant « que la frustration sexuelle produit des troubles psychiques et peut provoquer un état générateur de violence et d’abus contre les femmes et les enfants», que « cela pèse également sur la croissance économique, cette frustration rendant nos jeunes dépressifs et inhibant leur productivité. »

 

 

Le journaliste souligne que ce problème concerne de nombreux autres pays musulmans, mais qui ont su trouver quelques soupapes de sécurité telles que les mariages temporaires permettant à l’homme « d’échapper aux contraintes financières auxquels il est normalement contraint vis-à-vis de son épouse » ou en ouvrant des « espaces de libertés ».

Après avoir rappelé que le Koweit était par le passé un des pays les plus tolérants, il exhorte les « esprits éclairés » à de ne pas céder « aux pressions des groupes religieux qui prêchent une religiosité superficielle et propagent l’hypocrisie sociale. Cessons de compter sur des policiers qui se vantent de victoires à la Pyrrhus qu’ils remportent au détriment des plus faibles. »

Courrier International n° 838 du 23 au 29 novembre 2006

 

 

 

 

PS L’audace du journaliste ne va pas jusqu’à évoquer le sujet tabou suprême : cette impossibilité d’accès aux femmes favorise sans aucun doute de coupables et très stressantes relations homosexuelles, dans ce pays où s’applique la charia.

 

Islam et homosexualité : points de vue d'arabes gays

 

http://beurgay.free.fr/islam.htm

 

http://www.kelma.org/PAGES/KELMAGHREB/novembre02/homosexualite.htm

 

 

 

 

 

Métaphysique infantile

Ces vacances de Noël, je ne sais plus à quelle occasion, Maman m’a rapporté cette conversation qu’elle avait eu avec Fiona, encore toute petite.

 

-         Mamie qu’est-ce qu’il se passe quand les gens sont morts ?

 

-         Et bien ça dépend de ce que pensent les gens : il y a ceux qui pensent que la vie est finie, que l’on met le corps dans la terre et que ça fait pousser des petites fleurs. Il y a ceux qui croient en la parole de Jésus qui a dit : « celui qui croit en moi vivra » et là on croit que la vie continuera mais on ne sait pas comment. On est dans la confiance. Et il y a aussi ceux qui disent : je ne sais pas ce qu’il se passera après la mort.

 

Fiona réfléchit et brusquement dit :

 

-         Bon alors moi j’ai décidé, je crois Jésus.

-         Pourquoi ?

-         Parce que je ne veux pas mourir.

  

PS Il me semble que depuis Fiona ait perdu la foi. Dieu qu’elle a grandi vite !

 

 

 

 

Les frustrés 2 –  L’Asie manque de femmes : vers le célibat forcé

 

Dans ce blog ont déjà été évoquées les 60 millions de femmes manquantes en Chine ; en Inde, ce sont 10 millions de femmes qui manquent à l’appel. Sur l’ensemble de l’Asie, le déficit s’élève à 90 millions de femmes. « Avortement sélectif, maltraitance des femmes, politique de l’enfant unique en Chine, pressions pour un contrôle des naissances partout ailleurs ont mené à cette situation inédite dans le monde. Les raisons en sont à la fois politiques, économiques, sociales, culturelles et religieuses… mais souvent fort éloignées des idées toutes faites. Ainsi, par exemple, les familles les plus riches ne sont pas les moins sélectives. » (...)

 

En Chine, à Taïwan, en Corée du Sud, l’absence d’héritier mâle signifie l’extinction de la lignée familiale et du culte des ancêtres.

Dans la religion hindouiste, elle condamne les parents à l’errance éternelle, car c’est le fils qui, traditionnellement, est chargé des rites funéraires à leur décès.

En Inde comme en Chine, une fille n’est, chez ses parents, que de passage. A son mariage, elle partira pour se dévouer à sa belle-famille et, dès lors, ne devra plus rien à ses propres parents. Dans les campagnes chinoises, on sait qu’il faut « élever un fils pour préparer sa vieillesse », puisqu’on ne touchera jamais de pension de retraite. « Elever une fille », dit un dicton chinois, c’est « cultiver le champ d’un autre » ; pour les Indiens, c’est « arroser le jardin de son voisin ».

 

Les conséquences de ce déficit se feront surtout sentir dès le milieu de la prochaine décennie, lorsque « les cohortes déficitaires en filles atteindront l’âge de se marier, hypothéquant ainsi, pour quantité de jeunes hommes, la possibilité de trouver une épouse » et de générer une descendance. Après avoir épuisé les possibilités de se marier avec des filles de plus en plus jeunes, les veuves et les divorcées, les jeunes hommes émigreront, comme déjà en maints endroits, pour en trouver une ou l’achèteront à des réseaux transnationaux.

 

Sans mesures politiques coercitives, on devrait aussi assister au développement de trafics de femmes, au boom de la prostitution, à la multiplication des viols et des rapts mais aussi, qui sait, au partage consentant ou non des femmes entre plusieurs hommes, éventuellement légalisé dans le cadre d’une nouvelle situation matrimoniale : la polyandrie (ce dernier point est un pur délire du rédacteur).

 

Isabelle Attané, conclut ainsi son article dans le Monde Diplomatique :

 

Alors, on ne sera plus loin de la fiction imaginée par Amin Maalouf dans Le premier siècle après Béatrice : « Si demain les hommes et les femmes pouvaient, par un moyen simple, décider du sexe de leurs enfants, certains peuples ne choisiraient que des garçons. Ils cesseraient donc de se reproduire et, à terme, disparaîtraient. Aujourd’hui tare sociale, le culte du mâle deviendrait alors suicide collectif. » On assisterait alors à l’« autogénocide des populations misogynes ».

 

 

PS Partout dans ces pays, l’homosexualité « de circonstance » pourrait également se banaliser et il se pourrait bien par ailleurs qu’elle cesse non seulement d’être poursuivie comme crime ou délit, pour être fortement encouragée par les familles et les pouvoirs publics, jusqu’à que s’impose un nouveau dicton : « Elever un garçon, c’est cul-tiver le trou du voisin » ou sa variante, « Elever un garçon, c’est arroser celui du voisin ».

 

http://www.monde-diplomatique.fr/2006/07/ATTANE/13601

http://www.rfi.fr/actufr/articles/073/article_40959.asp

 

 

 

 

Contacts avec l’insécurité parisienne

 

Ce soir là, j’ai reçu ça :

 

Aujourd’hui vers 13h00, lorsque nous étions à la maison quelqu’un a essayé d’ouvrir la porte d’entrée de notre appartement. Quand nous nous sommes approchés afin de vérifier qui se trouvait devant la porte nous avons constaté que le judas était couvert d’un papier et la personne s’est enfuit tranquillement.

 

Ayant affiché un mot dans l’entrée afin de prévenir tous nos voisins de cette histoire, nous apprenons ce soir que vendredi dernier un autre appartement, situé au 4e et dernier étage du bâtiment B a été cambriolé.

 

Nous vous rappelons qu’il y a un mois environ le Monoprix a été cambriolé également, sans oublier le vélo qui a été enlevé de la cour cet été, sans citer la longue liste des ses frères ayant disparus auparavant. (...)

 

 

Dans ce courriel, les auteurs proposaient la mise en œuvre de trois mesures de bon sens mais aussi ce qui suit :

 

·                Faire faire des devis pour une véritable vidéosurveillance…avec un poste de surveillance dans la cave ….

 

·                Faire des rondes nocturnes entre voisins avec bâton de base-ball

 

·                Autres suggestions pour en finir avec le paradis du cambrioleur au (adresse)

 

 

Etait-ce possible que ce fût de l’humour ? Me suis-je tout de suite demandé.

 

Dans la négative, touchions nous une importante différence culturelle ? En effet, les auteurs du mail sont un couple formé d’un américain et d’une hollandaise : la batte de base-ball comme instrument de « Community watch » ? Ou alors était-ce tout simplement une sur-réaction consécutive au traumatisme d’avoir été présent lors de cette tentative de cambriolage avortée ?

 

 

 

Alors, à mon tour j’ai répondu cela :

 

Chers voisins,

 

Ce qu'il vous est arrivé est effectivement alarmant (dernier étage, en journée, dans une période qui n'est pas celle des vacances d'été) et stressant pour ceux à qui cela arrive.

 

Malheureusement, nous n'en sommes pas à notre 1er cambriolage(Mme Dever qui est une doyenne de l'immeuble en a par exemple essuyé un), et je ne roule plus en vélo depuis qu'on me l'a volé malgré ses 2 cadenas.

 

On peut au moins se réjouir de ne plus avoir de junkies dans la cage d'escalier (paroles d'anciens) et de ne pas trouver un SDF dormant devant sa porte comme cela m'était arrivé.

 

Les trois points demandés au syndic sont des mesures de bon sens qui nous paraissent pour l'heure largement suffisantes, et auxquelles nous donnons notre feu vert.

 

Pour le reste, comme vous l'avez judicieusement écrit dans le hall, rester vigilants et solidaires en essayant de ne pas succomber à la paranoïa, nous paraît la seule mesure supplémentaire nécessaire.

 

Pour aussitôt recevoir un message de soutien de notre voisine anglaise arrivé dans la capitale en 1969 :

 

Indeed, Thomas, well said, "Lets not become paranoid", but keep our eyes and ears open. (…)

 

 

Dans le supplément de Libération “2006, une année en images » paru peu de temps après, il est question d’un reportage de Samuel Bolledorff en juillet « la vie quotidienne du commissariat du XIIe ».

 

Page 72 – « On était dépités parce qu’il ne se passait rien. Ils s’ennuyaient, nous aussi. En dix jours, le seul délit qu’on a vu, c’est une femme qui était de garde à vue pour un vol dans un Casino. Ça a été notre contact avec l’insécurité. En dix jours de reportage, on a fait une sélection de 50 images, 50 non-évènements. »

 

 

 

 

 

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Rédigé par Thomas Querqy

Publié dans #sex, #économie, #Au nom d'Allah, #homophobie, #XX, #vivre

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