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Publié le 4 Novembre 2006

Olivier

24/10/5

 

Ce garçon blond hâlé, aux traits fins, paraît toujours sourire. Il a repris les études après les deux ans d’interruption qui succédèrent à son échec au BTS. Il a de cette maturité qui fait si souvent défaut à nos jeunes qui enchaînent directement la STS, le bac en poche. Je crois qu’il m’aime bien et je lui rends bien. A la pause qui coupe nos trois heures du mercredi soir, je lui dis mon impatience d’aller à Barcelone. Il connaît et affectionne l’ambiance de fête qui y règne. « Y a Sitgès aussi, si vous avez le temps, ce n’est pas si loin, une ambiance de folie ». Je pense instantanément à la Mecque pédé à l’instar de Mykonos et me demande si ce qu’il a aimé est ce que j’aime.

 

Vendredi, à côté de son poste informatique un CD, Miguel migs 24th St sounds. Je parcoure la compil où trône en 5e position un « crazy penis » :

 

-         C’est bien ? C’est quoi ?

 

-         du bon son, de la house (…)

 

-         je note la référence, pour voir ce qu’écoutent les jeunes de 20 ans

 

-         de 22 ans !

 

-         comme c’est mignon, on dirait un enfant qui veut à tout prix avoir 7 ans ½ et non 7, mais vous avez raison, ce n’est pas pareil.

 

 

 

 

 

 

 

Guillaume Dustan est mort dans sa chambre

 

Guillaume Dustan est mort dans sa chambre à 40 ans pas même de son sida mais d’une « intoxication médicamenteuse involontaire ». Seul, peu de temps après avoir publié un « Dernier roman » prémonitoire[1].

 

« C’est triste » m’a dit Gabriel.

 

Son premier roman « Dans ma chambre » était en rupture de stock « aux mots à la bouche », la mort a toujours été la meilleure chose qui puisse arriver à un éditeur dont l’auteur n’a plus rien à dire. « Anyway », comme il aurait pu dire, la boucle est bouclée : « Dernier roman » « Dans ma chambre ».


[1] En fait, en 2005, il publia un « premier essai »

 

 

 

 

20 cm (20 centimetros)

De Ramon Salazar avec Monica Cervera (le crime farpait d’A. de la Iglesia) et Rossy de Palma

 

Marietta voudrait bien être une femme comme les autres. Pour cela elle est prête à délaisser le trottoir pour avoir un vrai job. Pour cela il lui faut surtout mettre beaucoup d’argent de côté pour se faire couper ses 20 cm de trop qui lui pendent entre les jambes (l’argument d’Hedwig and the angry inch). Comme toutes les jeunes femmes, Marietta rêve aussi de rencontrer un homme, un vrai qui l’aimera. Elle croit un moment l’avoir trouvé en la personne du beau Pablo Payol. Las, bien que lui aussi monté comme un âne, le beau macho espagnol aime par dessous tout chez Marietta son énorme engin qu’il n’a de cesse de vouloir se voir fourrer dans le cul. Tout ça fait une vie compliquée, alors régulièrement notre trans fait des crises de narcolepsie (Clin d’œil au beau River Phoenix de My own private Idaho de Gus Van Sant ?) qui le font plonger dans un monde idéal de comédie musicale aux chorégraphies le plus souvent drôles. 

 

Un bon traitement du thème du transexuel, souvent amusant, parfois grave, davantage dans la veine de Priscilla folle du désert et d’Hedwig que d’un sous Almodovar, comme le voudrait une « critique » fainéante et inculte pour dénigrer ce film.

 

 

 

 

Faut changer cette cafetière ! 

 

Ce fut le dernier café qu’elle nous fit. Notre cafetière pourrie s’est enfin éteinte dans un petit feu. Je me chargerai de la corvée de la remplacer. 20 euros au BHV, un seul critère de choix : qu’elle soit fabriquée en Europe, surtout pas une merde chinoise ! J’arrivai en avance au ciné pour The President’s last bang[2]. Les places prises, je stationnais devant l’entrée avec à mes pieds cet encombrant paquet. Gabriel surgit. Je vis le sien (Darty), il vit le mien (BHV) et nous rîmes.

 

 [2] d’ Im Sang-soo

 

5/11/5

Vivement la retraite !

 

Fin des vacances de Toussaint : la mère de Gab remonte Valentin à Paris. Une voisine de voyage s’adresse à lui :

 

-         alors, mon bonhomme, demain tu retournes à l’école, t’es content ?

-         Non !

-         Pourquoi, tu n’aimes pas l’école ?

-         Non !… Vivement la retraite !

 

 

 

 

 

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Rédigé par Thomas Querqy

Publié dans #trépalium, #culture gay, #ciné-séries, #avec un grand A, #intergénérationnel

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