rire

Publié le 2 Décembre 2008

 

 

Comment décrire son appartement ?

Trois pièces minuscules où régnaient un désordre incroyable et une odeur forte qui donnait tout de suite mal à la tête, celle de son nouveau parfum, «Le Mâle », de Jean-Paul Gaultier. Une musique techno en bruit de fond comme pour empêcher de penser. [....]

 

Il ne me regardait pas. La musique techno sans goût, une répétition bête de sons électroniques, remplissait tout l’espace, construisait à la place de Javier les frontières qu’il voulait désormais mettre entre nous.

 

Une mélancolie arabe Abdellah Taïa

 

Dailymotion/Une mélancolie arabe - entrevue avec Abdellah Taïa

 

 

 

 

France des droits de l’homme

 

C’est devenu un marronnier des médias : l’enfer des prisons françaises. Suicides de jeunes détenus, meurtres, coups et blessures, viols, meurtres, rackets y sont devenus quotidiens du fait de la surpopulation carcérale que n’a pas manqué d’accentuer la dérive pénale en cours, l’insuffisance des moyens pénitentiaires et psychiatriques de la France Sarkozyste.

Les plus jeunes et les homosexuels y sont les plus vulnérables. Dernier témoignage en date : http://libelyon.blogs.liberation.fr/ A sa sortie de prison, un détenu raconte l'enfer vécu

 

Dans une démocratie digne de ce nom, un citoyen lambda, n’a aucune raison de se méfier de sa police et de sa justice, bien au contraire. Avec la multiplication des interpellations « musclées » « respectant la procédure », on finit par éprouver un sentiment de crainte lorsqu’on croise des policiers.

Ce n’est pas l’interpellation et fouilles au corps que vient de subir le journaliste de Libération – qui jouit normalement d’un régime dérogatoire, qui va nous débarrasser de ce sentiment de violence arbitraire contraire aux droits de l’homme. Il s’agit juste d’une nième bavure qui révèle que les pouvoirs légaux donnés à la police et aux juges d’instruction par la majorité actuelle dans notre pays sont exorbitants et indignes d’une démocratie.

 

 

Hunger de Steve McQueen

 

La blague de ma belle-mère

 

Il est toujours étonnant et réjouissant de voir combien la mère de Gabriel, qui a bientôt quatre vingt ans, est plutôt en forme physiquement (bien qu’elle ne fasse rien pour cela) et vive d’esprit. L’autre soir au dîner, cette femme qui ne manque jamais d’aller à sa messe du samedi soir, a pris un plaisir facétieux à nous raconter la dernière blague que lui avait envoyée par email une copine :

 

Une très vieille femme demande au curé à se confesser de toute urgence.

-         Mon Père, je vis dans le péché...

-         Qu’avez-vous fait ma fille pour vous tourmenter ainsi ?

-         J’ai caché un enfant juif pendant l’occupation...

-         Et bien ma fille, je ne vois rien de mal à cela, au contraire.

-         Il y a aussi mon Père que je l’ai fait contre de l’argent, ... pas mal d’argent.

-         Il vous fallait vous rembourser des frais occasionnés et puis vous preniez des risques. Je ne vois là rien de très grave.

-         Mais ce n’est pas tout mon Père...

-         Quoi donc encore ma fille ?

-         Je ne lui ai toujours pas dit que la guerre était terminée.

 

 

 

Mémoires d'un ami de Samuel Fosso (Galerie Jean-Marc Patras)

 

Son regard chaud comme la braise

 

J’avais entendu dans une revue de presse radiophonique une étude faisant état que dans une journée les vieux étaient peu regardés par le reste de la société et qu’ils en souffraient, quand au contraire les jeunes ne cessaient d’être la cible du regard d’autrui.

 

Mercredi, sous la douche du club de gym, un garçon m’a regardé et ça m’a fait un bien fou. Pas en douce, comme il est d’usage de faire en un tel endroit, comme je procède chaque fois que mon préféré[1] m’offre son dos et ses fesses ; non franchement, droit dans les yeux tout en se frottant caressant le corps au savon, avec une esquisse de sourire aux lèvres.

 

Tandis que je me rhabille, je l’aperçois au fond du vestiaire en train de se sécher au sèche-cheveux, nu comme un ver, avec sa bite de taille moyenne. Pas coincé le garçon, pour ne pas dire un peu « exhib » tout de même !

En partant, je le croise aux côtés de mon préféré dans le goulet d’étranglement des casiers et nous nous regardons de nouveau droit dans les yeux, tous deux avec un sourire.

 

J’ai filé vite avant de ne succomber à son regard « chaud comme la braise », à sa « taille en V » (pour citer deux fois Alain), à sa peau imberbe faite pour le soleil, à ses petites boucles brunes, aux charmes et à l’effronterie de sa jeunesse.

 

Inhabituel ce culot ?! Sans doute un étranger, un latino énervé comme un colombien ou un gigolo toujours en quête d’euros ?

A moins qu’il ne cherche à réaliser le dernier fantasme qu’il lui reste : coucher avec papa.

 

 

Les sept vierges d'Alberto Rodriguez

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Rédigé par Thomas Querqy

Publié dans #livres, #culture gay, #libertés, #rire, #intergénérationnel

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