rire

Publié le 9 Octobre 2006

Alain annonce une arrivée plus tardive à notre soirée de réveillon. Il poireaute aux urgences

9/1/5

 

 

 

Est-ce cette fin d’année qui a exaspéré sa solitude ? Lui depuis toujours si prudent quand il encule, vient de méchamment « bétonner la caverne » d’un amant connu sur Internet, sans enfiler une capote (voir ci après les mots du sexe chez nos ados). Plus jeune que lui, c’est un occasionnel avec qui il a déjà eu un accident de capote. Cette fois-ci, impossible d’échapper à un traitement post-exposition (il s’est de nouveau copieusement fait engueuler par Yasmina, la mère de son fils). Finalement il nous a assez vite rejoint. Son test est négatif. Une semaine de trithérapie s’il n’en va pas de même pour son partenaire, trois jours seulement dans le cas contraire. Persuadé que ce dernier est « clean », il lui a envoyé un mèl pour l’enjoindre de faire un test.

 

Sexe : le mots pour le dire 

 

 

Sexe masculin

Chibre, pilier, guez (apocope de merguez), teub (verlan de bite), tuba, zob, poteau

Sexe féminin

Feutou (verlan de touffe), fisse, fouf, chagatte, schnek

Faire l’amour

Bétonner la caverne

Partenaire féminin (péjoratif)

Findus, cadavre, macchabée, cratère, proto (abréviation de prototype), streum (verlan de monstre), deux trous, double verrou (une fille qui ne veut pas)

Partenaire féminin (mélioratif)

(mega) beubon (verlan de bombe), belette, gazelle, caviar, saumon, gwendoline, charnelle, criminelle

Se faire faire une fellation

Fournir le dentifrice

Désignation de l’acte sexuel

Coulisser, pomper, défourrailler, cracher, guézer

Aimer, être amoureux

Kiffer qui signifie aussi avoir peur ou fumer

Draguer

Blablater, linker, branchouiller, embaumer, chasser l’escalope (pour les garçons), le steak (pour les filles), encanailler (draguer, séduire et conclure)

Le Monde de l'éducation de décembre 2004

 

 

 

 

Vies brûlées et Kamchatka de Marcelo Pineyro (Arg.)

 

 « Vies brûlées » (Plata quemada) raconte l'équipée sanglante d'un gang de quatre malfrats qui avait défrayé la chronique de l'Argentine de 1965. Cette bande avait fini sa cavale dans un appartement de Montevideo en Uruguay, après avoir volé sept millions de pesos et tué trois personnes. Un seul d'entre eux survécut. Il avait quitté ses acolytes avant l'assaut de la police. Au centre du film, Angel (Eduardo Noriega) et Nene (Leonardo Sbaraglia), qu’on appelle les jumeaux. Ils ne sont pas frères mais amants. Bref, ce film narre surtout l’histoire vraie d’un « Bonnie and Clyde » homo.

 

Dans Kamchatka, un couple se cache après le coup d’état militaire de Videla en 1976 et essaye de dissimuler à ses enfants la réalité de leur situation.

 

De grâce, arrêtez de donner de la coco aux enfants !

 

La famille de Gabriel est sortie épuisée de la visite de trois jours que leur a fait Armande à Tours pour Noël. Surexcitée, elle dort très peu et s’agite sans arrêt avec trois obsessions en tête : manger, boire du vin et sortir faire des courses. Elle qui cuisinait si bien, arrose tout ce qu’elle baffre de ketchup et de Tabasco, en particulier les infâmes soupes qu’elle se fait, y compris celle qu’elle s’est envoyée en mixant les reliefs de la lotte de midi, provoquant ainsi une indignation généralisée au sein de la famille. « On boit pas de vin ?» demande-t-elle à chaque repas, « non » lui répond-t-on invariablement. Toutes les bouteilles ont été cachées. C’est pour la mère de Gabriel que c’est le plus dur mais elle a trouvé la parade : elle s’enfile le verre en cachette.

Tout le monde surveille Armande comme du lait sur le feu notamment parce qu’elle oublie le plus souvent d’éteindre le gaz. Redevenue une enfant, elle ne supporte aucune contrainte et cherche à tout prix à satisfaire ses envies. Toute inhibition « de civilisation » a chez elle disparu. Elle vole sans arrêt à n’importe qui et n’importe où, tout objet qu’elle désire. Avant de quitter Cognac-Jay avec Gabriel, l’infirmière a de nouveau retiré de ses bagages des livres qu’elle avait piqués, quelques instants après,  Gabriel a dû se fâcher pour qu’elle ne parte pas avec une plante de l’hôpital dans un sac en plastique. Elle m’a elle-même raconté qu’elle avait passé en douce une soupe à la caisse alors qu’elle faisait des courses avec son mari, persuadée que Pierre-Emmanuel lui refuserait de l’acheter. Pour finir, elle n’a pas hésité un instant à dérober des couverts en argent de sa belle-mère qui l’hébergeait.

S’agissant de son état mental, Gab utilise l’image du livre dont quelques pages auraient été déchirées. Elle peut être d’une franchise indécente avec autrui : apprenant qu’elle allait manger chez Isabelle, la femme du frère de son mari, elle n’a pas hésité à lui dire : « y a pas à dire, tu cuisines moins bien que ta mère, ta mère elle, cuisine bien. », familiarisée aux gens qui pètent un câble, Isabelle qui est infirmière dans une unité psychiatrique, l’a heureusement bien pris.

D’un égoïsme forcené, elle voulait absolument réveiller Pierre-Emmanuel, qui faisait une sieste pour se reposer de la migraine qui le minait depuis qu’Armande était arrivé, afin qu’il l’amenât faire des courses au Leclerc – le mensonge selon lequel le Leclerc était fermé n’était pas passé ou elle l’avait oublié -. Et la nuit, elle empêchait tout le monde de dormir avec la télé ou la radio qui marchait à fond (il faut dire qu’elle reste encore un peu dure d’oreille).

 

 

La mère de Gabriel était vraiment désemparée face à la catastrophe Armande  : « vous vous rendez compte, nous c’est trois jours, mais Pierre-Emmanuel ? Le pauvre Pierre-Emmanuel » a-t-elle répété accablée. Heureusement, - mais a-t-il vraiment le choix ? -, Pierre-Emmanuel réussit à conserver pas mal d’humour. Devant-elle, il s’est exclamé : « Mais qu’est-ce qu’ils leur donnent aux enfants ? De la cocaïne ? De grâce, arrêtez de donner de la coco aux enfants ! »

 

Pourtant, la médecin qui s’occupe d’Armande à Cognac-Jay venait courageusement de lui annoncer sur son répondeur que sa femme allait pouvoir retourner chez elle d’ici peu. Après cette pénible expérience d’Armande-réalité, Pierre-Emmanuel a mis le paquet au retour pour qu’on examine sérieusement sa femme d’un point de vue neurologique et psychiatrique et pour lui trouver une structure d’accueil.

L’unité maladies infectieuses et tropicales de St Antoine, a accepté provisoirement de la reprendre. Ils lui ont fait un IRM et une ponction lombaire. Je l’ai retrouvée vendredi physiquement métamorphosée : le visage et le bide gonflés « 44 kg » martèle-t-elle triomphalement. Elle venait de terminer de déjeuner et crevait encore la dalle « oh oui je voudrais une crème brûlée ». Elle pense sortir le soir même et j’ose exprimer un doute à ce sujet de vive voix. Elle est plutôt « speed » et ses mains tremblent. « Je n’ai pas fermé l’œil cette nuit, mais c’était bien j’ai regardé « Rue St Honoré ». Une conversation qui se tenait. Elle m’a d’ailleurs dit qu’ayant approché la mort de peu, elle savait qu’il ne fallait pas en avoir peur : « la mort, c’est comme quand tu t’endors… ». Consciente de ses transgressions. Plutôt efficace sur les mots fléchés niveau 2 (on fait une grille à deux). Elle accepte de conserver mon crayon non pour en faire seule mais pour établir aussitôt une liste de courses à faire le lendemain.

Natacha nous a dit que son état était certainement dû en partie à la prise de corticoïdes, elle venait de vivre ça avec sa mère. En effet, Armande m’a parlé de ses oedèmes aux jambes, or ces médicaments les traitent. Toujours faim et donc obsession de la bouffe, visage et bide qui enflent, tremblements.

 

 

PS Personne à Tours ne sait qu’Armande est S+. Isabelle l’infirmière est très intriguée et cherche à savoir ce qu’Armande prend comme médicament. Combien de temps Armande et Pierre-Emmanuel garderont-ils secrète cette information ? ça devient franchement insensé.

 

 

Blague judéo-chrétienne racontée par Goran

 

Un juif se présente au rabbi désespéré.

 

-   mon fils s’est converti au catholicisme. J’ai tout essayé, impossible de l’en dissuader.

 

-         Tu n’es pas le premier, il m’est arrivé la même chose.

 

-         Alors qu’est-ce que t’as fait rabbi ?

 

-         J’ai prié très fort Dieu et il a fini par m’entendre

 

-         Alors, qu’est-ce qu’il t’a dit ?

 

-         Il m’a dit qu’à lui aussi ça lui était arrivé.

 

-         Et alors qu’est-ce qu’il a fait ?

 

-    Il m’a conseillé de faire comme lui, il a écrit un nouveau testament.

 

 

 

Vestiaires

 

Ses affaires sont à côté de mon casier. Il est en tenue de sport blanche et écrue. Il est très beau. Vingt ans ?  Une trace de barbe au collier, quelques poils noirs autour de la bouche. De très longs cils autour de ses yeux également noirs. Va-t-il offrir à mon regard un peu plus de lui ? Arrive-t-il pour s’entraîner ou part-il ? Je me déshabille à ses côtés sans le regarder. Nu, accroupi avec ma petite serviette posée sur mes jambes repliées, je ferme mon casier. Il n’a plus qu’une serviette autour de sa taille imberbe. Je descends à la douche. Trois garçons noirs me précèdent bruyamment. Ça me console de voir l’éphèbe disparaître dans le sauna. Un 4e garçon s’installe de mon côté face à ses copains noirs. Petit mais très bien fait, brun à peau laiteuse. Tous quatre font un foin d’enfer. Pudeur de l’âge et de leur culture, tous quatre prennent leur douche dans leur caleçon. Je comprends mal ce qu’ils disent tant ils parlent forts et argotent. Deux des trois noirs sont vraiment mignons. Forcément très musclés, têtes rasées. Le caleçon mouillé, ça peut être sexy puisque ça ne cache pas grand chose. Ils doivent le savoir puisque tous trois restent de dos. De temps en autres, ils se retournent pourtant légèrement pour s’adresser les uns aux autres et je distingue pour l’un un chibre qui n’est pas petit et pour l’autre qui sourit en passant sa main sous son caleçon, un pubis recouvert de jolis poils frisés. L’un d’entre eux se fait interpeller comme aimant sucer les bites…

Je ne reverrai plus l’éphèbe qui semble se trouver bien au sauna. Un gars plus âgé a pris sa place. Il me fait de la place. Crâne rasé et imberbe à la peau claire, en jean et torse nu, il se regarde à plusieurs reprises dans la glace en disant que ça commence à venir mais qu’il lui faut encore prendre (aux pecs ?). Je dis que c’est heureux avec ce que ça nous coûte. Son pote qui l’attend et lui approuvent en rigolant. Il est en passe d’oublier son cadenas, je lui tends :

 

-         ah merci chef !

-         solidarité avec les petites têtes, j’en suis au moins à mon 4e d’oublié

-         Allez, bonne soirée chef ! ».

 

 

 

Etrange amnézizi

 

J’ai coutume de dire que le souvenir d’un épisode vécu associé à une émotion forte demeure. Pourtant, aucune image ne me vient si j’essaie de me souvenir la première fois que j’ai éjaculé, ce qui pourtant a dû être un événement d’importance. Quel était à cette époque mon niveau d’information à ce sujet ? Rien ne me vient. Impossible non plus de me rappeler d’avoir joui juste  avant d’être capable d’éjaculer, encore moins de me souvenir de m’être touché et d’avoir trouvé ça agréable. Nulle image d’effroi à la découverte de traces des fameuses pollutions nocturnes. En ai-je eu une seule fois ?

 

Dieu merci, je me souviens de m’être tellement masturbé du bout du pouce et de l’index qu’il m’en coûta une ampoule sur le prépuce et qu’une croûte m’obligea à le ménager pour quelques temps.

 

A partir de quand d’ailleurs, ai-je empoigné mon pénis ? Rien ne me revient. Quand il fut devenu suffisamment gros ?

 

Seuls me reviennent les reflets « verdorés » du soleil sur les branches du tilleul s’agitant doucement derrière les volets mi-clos de ma chambre à Jaujac, l’été, pendant la sieste. Seul me revient la pénombre de ma chambre dans le garage à Bourg. Mais de ce que j’y faisais, RIEN.

 

 

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Rédigé par Thomas Querqy

Publié dans #sex, #ciné-séries, #culture gay, #tragique, #famille, #rire, #les années

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