Toqués de Berlin

Publié le 7 Mai 2010

 

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Dans une rue interdite de circulation de Prenzlauer Berg, attablé à la terrasse d’un restaurant népalais, on tue le temps de préparation de notre commande en se passant à tour de rôle le stylo.

 

Le soleil a disparu, la douceur de l’air pas encore, ni les cris d’excitation joyeuse de ces quatre mômes qui essaient de tenir ensemble sur un gros tracteur d’enfant.

Le temps d’un panaché Radler bu à la bouteille, la foule et ses vélos s’étaient volatilisés du Volkspark

 

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« La ville où il doit faire bon vivre », ai-je pensé, probablement comme ces protestants , arrivés en nombre après la révocation de l’Edit de Nantes , qui n’avaient pas grand choix, il est vrai, de penser autrement.

 

 

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Berlin est un paradis pour pédales. Dans les deux sens du terme.

 

... Même un musée leur est dédié (mais à quoi servent ces gants en plastiques usagés aux alentours des poubelles de certains parcs publics ?).

 

 

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Jeune endormi Andrea del Verrocchio (Florence 1435-1488)

  Collection de sculpture du Bode Museum

 

Après les nus dans les musées, les (hommes) nus du Tiergarten.

 

Des « déjeuner sur l'herbe » queers.

 

 

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Prenzlauer Berg se"gentrifie" à toute allure. Friedrichshain et une partie de Kreutzberg semble encore résister à la spéculation immobilière. Pour combien de temps encore ?

 

Toujours une pincée de militance dans nos voyages. D’accord, c’est sociologique, mais j’avoue que je m’en fiche un peu après 0.5 litres de bière, sur une terrasse tranquille de ce quartier, bercé par des conversations que je ne comprends pas.

 

 

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Boys with problems

 

Des déambulateurs à la pelle sur de larges trottoirs qu’égaie parfois un couple de jeunes garçons main dans la main. « So cute ! »

 

 

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Promenons nous dans les bois...

 

A Paris, les rares parcs sont hérissés de grilles pour pouvoir les fermer au public la nuit venue.

Bien avant le moment fatidique, les gardiens les sillonnent sur leur scooter faisant entendre leur sifflet. A la belle saison, les pique-niqueurs allongés sur les pentes herbeuses des Buttes Chaumont, mettent une certaine mauvaise volonté à s’exécuter.

Attention à ne pas trop traîner, vous pourriez bien vous retrouver enfermés, et il vous faudrait alors éviter de vous embrocher sur les pics des grilles, comme il a failli arriver une fois à Mireille.

 

A Berlin, les parcs sont ouverts 24 heures sur 24, notamment l’immense Tiergarten qui nous permet de rentrer du nord-est de la ville à l’hôtel depuis la  Porte de Brandenburg sans croiser une seule voiture.

 

 

 

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Ce soir là, son obscurité nous avala brusquement. Je regrettai de ne pas être retourné chez le loueur pour me faire réparer mon phare. La faible lumière du vélo de Gabriel, loin d’éclairer la situation, la rendait plus inquiétante encore.

Sans nous consulter, nos coups de pédales s’accélèrent. On parlait fort : « Tu me demandais où ils foutaient leurs pauvres ? Va savoir s’ils ne survivent pas la nuit cachés dans ce parc, prêts à dépouiller les touristes égarés comme nous ! »

Au niveau du Berliner Siegessaule (la colonne de la Victoire), notre duo de courageuses pédales regagna fièrement les spotlights d’une avenue traversante.

 

Promenons nous dans les bois
pendant que le loup n'y est pas
si le loup y était
il nous mangerait
mais comme il n'y est pas
il n'nous mangera pas
Loup y es-tu ? Entends-tu ? Que fais-tu ?

 

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O, du wunderschöner deutcher Wald! Siben Gebirge, (ca.1960)

 

 

 
Folklore

 

-          Qu’est-ce que t’as ? ça ne va pas ?

-          Aaaa... J’ai un lumbago depuis deux jours.

-          Ma pauvre, c’est terrible ce machin. Tu prends quelque chose ?

-          Oui, mais ça ne suffit pas.

-          ... Moi aussi, j’ai un peu mal au dos. Pas que là d’ailleurs.... Je rentre de Berlin.

-           ? Et alors ?

-          J’y ai retrouvé mon maître : reprise en mains pendant 5 jours.

-           ? Qu’est-ce que tu me racontes ?

-          Laisse tomber !

 

 

 

Rédigé par Thomas Querqy

Publié dans #touriste, #Allemagne

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