touriste

Publié le 20 Septembre 2006

 

Les sentiments de Noémie Lvosky - rewriting

23/11/03

 

Dans une splendide ferme restaurée, un jeune couple de garçons, Julien et Sylvain, s’installe dans la maison en face de celle de Jacques et Alain. A peine sorti de son internat de médecine, Julien  doit reprendre la clientèle de Jacques, qui, la cinquantaine passée, a choisi de se fonctionnariser. Les deux garçons viennent juste de célébrer leur Pacs et débordent d’une énergie joyeuse.

 

A la dérobée, chacun à sa fenêtre, Jacques et Alain observent silencieusement le jeune couple se donner du plaisir. Depuis combien de temps n’ont-ils pas, eux, fait l’amour ensemble ? Que partagent-ils encore ? Cette magnifique maison qu’Alain a aménagée avec goût ? Les petites phrases d’agacement de Jacques ?

 

Moins occupé par son travail que Julien, Alain soulage ses accès de mélancolie par trop de cigarettes et de Porto. Après qu’il a bu assez de vin, son corps ne peut résister à l’appel de Gloria Gaynor : il danse. A cet instant, un sourire s’installe sur ses lèvres.

 

Les deux couples sympathisent : on s’échange des invitations à dîner où Alain n’est plus le seul à picoler et à fumer avec excès.

 

Jacques est tout de suite tombé fou amoureux de Sylvain. Malgré lui, il le drague. Loin de le rejeter, Sylvain l’encourage, jusqu’à ce qu’ils deviennent amants.

 

Jacques n’est plus le même homme. Lui et Sylvain peinent de plus en plus à cacher à leurs conjoints que leur relation les a changé. Alain se doute de quelque chose et surprend à la cave les deux amants s’étreindre.

 

Blessé, Julien fait aussitôt sa malle. Sylvain se traîne à ses pieds pour se faire pardonner. Il refuse de revoir Jacques qui souffre. Julien finit tout de même par pardonner à Sylvain.

 

Le jeune couple déménage et quitte un vieux couple brisé, mais qui ne se séparera pas

 

 

 

La vie des animaux : les jouissances spontanées 

7/12/03

 

 

Frédéric, le comédien que j’avais embarqué pour animer un « séminaire de gestion du stress » à Djerba avec mes BTS technico-commercial, vivait alors dans la nostalgie de ses expériences sexuelles au Maroc. La sensualité qu’il avait rencontré là-bas auprès de jeunes garçons était selon lui introuvable en France. Il me stupéfia par exemple en me narrant qu’il réussissait à faire éjaculer l’un d’entre eux en l’enculant mais sans que le garçon ne touche un seul instant à son sexe. Une seule fois, avec Gabriel., j’ai eu moi aussi la sensation de gicler sans intervention importante des mains et de la tête. J’ai alors crû que la nature m’avait doté d’un « point G ». Las, ce phénomène ne s’est jamais reproduit.

 

Depuis, j’ai lu à ce sujet dans notre magazine spécialisé, un témoignage tout aussi sidérant même s’il évoque des moyens plus lourds. « Ça s’est fait tout seul, sans que je ne demande rien. Quand je me suis rendu compte que Michel entreprenait un fist, j’ai d’abord eu peur. Il m’a rassuré. Ses paroles et sa voix m’ont mis en confiance. Il m’a appris tout doucement à connaître mon cul, à l’ouvrir. Je le sentais me fouiller délicatement. Ses doigts séparés ou rassemblés, semblaient me parler. Le moindre frissonnement, la moindre tension de mon cul, et il ralentissait. J’ai joui trois fois sans me toucher. » 

Ce qui du même coup me fait me souvenir du commentaire de Yannick Barde sur une vidéo porno dans laquelle ce sexe extrême était pratiqué : « un fist, c’est comme un documentaire animalier, c’est lent, il ne se passe pas grand chose, mais il n’y a rien à y faire, on reste scotché. »

 

 

Les grands jouent avec les petits

 

Alain a relevé dans les WC la présence de la photo de l’adolescent de Ma vie à Rouen. Le film lui a fait remonter de très anciens émois sexuels ressentis dans la piscine couverte de Dieppe où ont été tournées quelques scènes. Il avait 12 ans et prenait sa douche. Chaque douche n’était séparée des autres que par des parois latérales, pas de porte pour s’isoler du regard des autres. Il était seul. En face de lui, un homme qu’Alain ne peut s’empêcher de dévorer du regard, d’autant que celui-ci commence à se masturber. Alain dit que, déjà à cette époque, il était fasciné par le sexe masculin. Précoce, le garçon ! Pour fixer les idées, 12 ans, c’est l’âge de Maxime, le fils de ma soeur. L’homme lui propose de le suivre. Très excité et peu effarouché, le petit Alain s’exécute. L’homme suivi du garçon pénètre dans une cabine. Le petit Alain prend finalement peur et s’enfuit. Alain dit que c’était un militaire. A la réflexion, je me demande comment il l’a vu. Son maillot était-il taillé dans un treillis ? Portait-il son béret sous la douche ? Ou a-t-il surveillé sa sortie de la piscine ? Il faudra que je lui demande.

 

En Août dernier, Virginie nous a raconté la crise qu’elle a dû piquer pour réussir à mettre dehors C. qui squattait chez elle. Elle qui s’était fixé comme challenge de réussir enfin à vivre seule, ne supportait plus de le retrouver le soir euphorique, en train d’enchaîner les verres de vin rouge dans son appartement. Selon elle, il aurait besoin de substituer à l’alcool une bonne psychothérapie s’il ne veut pas mourir des mêmes excès que son père dont il s’est occupé jusqu’à sa mort. D’après elle toujours, il serait peut-être utile qu’il parle à un professionnel de ce qu’il lui avait confié.

 

« Non, il ne nous en avait jamais parlé ». Enfant, C. s’est régulièrement fait tripoter par le médecin de famille. Comme le petit C. ne protestait pas et que cela le mettait dans un état inhabituel d’excitation, le docteur lui faisait une fellation. Pendant ce temps-là maman attendait son rejeton dans la salle d’attente.

 Est-ce cet épisode qui a déterminé la sexualité d’adulte de Christophe ? C’est bien possible ; reste que si nous partageons avec lui son orientation sexuelle, Gabriel et moi assurons qu’aucun adulte ne nous a jamais touché dans notre enfance.

 

Michael Jackson a quant à lui beaucoup trop d’argent pour bénéficier de la tranquillité dont a joui le médecin de Christophe. Il est aussi beaucoup trop sous les projecteurs de média pour ne pas risquer de fauter : n’a-t-il pas, cet imbécile, confirmé à un journaliste la rumeur selon laquelle il dormait dans le même lit que de jeunes garçons ? « Pourquoi est-ce que vous ne pourriez pas partager le même lit ? » S’est-il indigné, « partager son lit avec quelqu’un est la chose la plus affectueuse au monde. C’est beau. ». Pas vraiment malin lorsque vous avez été déjà poursuivi en 1993, suite au récit d’un garçon de 13 ans à son psy, qui a pu fournir des informations assez précises sur l’anatomie du chanteur (taches brunes sur les fesses, des marques sur les testicules), lesquelles furent confirmées par une séance assez humiliante de photographie. L’argent mettra un terme provisoire aux poursuites jusqu’à ce que le garçon devenu grand sorte un livre d’entretien avec un journaliste qui raconte une entreprise de séduction qui a duré 5 années et qui se résolvait au lit par des «masturbations réciproques » et des « fellations jusqu’à l’orgasme ».

 

 

 

 

Le grand qui ne veut plus jouer avec les petits

 

1968- Dans le dernier film de Bertolucci, Les innocents (The dreamers), un jeune américain fait la connaissance de deux étudiants parisiens, frère et sœur jumeaux, à l’occasion d’une manifestation devant la cinémathèque de Chaillot pour protester contre le renvoi de Langlois. Tous trois sont très séduisants et fous du cinéma dont ils ont une connaissance encyclopédique. Les parents partis, Isabelle et Théo invitent Matthew à s’installer avec eux dans le grand appartement. L’américain (un acteur découvert dans le Bully de Larry Clark) aussi coincé que les deux parisiens paraissent délurés, se fait dégourdir par ces derniers (un fils de Garrel et une fille de Marlène Jobert).

 

Le frère et la sœur ont une relation incestueuse qui devient évidente quand nous les surprenons dans les yeux effarés de Matthew, tous deux nus en train de dormir dans le même lit. Théo semble autant attiré par l’américain que sa sœur.

 

Le frère lance un jeu de devinettes : il mime une scène de film, l’américain doit deviner le titre du film. En cas d’impossibilité d’y répondre, un gage est imposé. Un jeu sexuel. Tous trois s’étourdissent de marijuana et du très bon vin qu’ils remontent de la cave des parents. C’est à l’occasion d’un de ces gages, que Matthew se voit imposer de coucher avec Isabelle sous les yeux de son frère. On avait déjà pu admirer les bijoux de Garel, ceux de l’américain nous sont montrés en gros plan, un beau pénis circoncis, une toison dorée, de belles couilles rosées.

 

Pour l’américain, c’est sa première fois, comme d’ailleurs pour la parisienne : malgré ses grands airs, la miss était encore vierge.

 

Un peu plus tard, la sœur et le frère ont de nouveau réussi à coincer l’américain sur une devinette cinématographique, ils se jettent immédiatement sur son pantalon. L’un tient à la main un rasoir, l’autre la mousse à raser. Ils doivent lui raser le sexe. Matthew les envoie soudain balader. Il ne veut plus jouer à ces jeux puérils, il ne veut pas avoir le sexe sans poils d’un enfant, il est désormais un homme amoureux d’Isabelle.

 

Je perçois à cet instant, le caractère régressif que peuvent avoir les jeux de rasage de sexe et du cul. Côté face, en jouant avec un sexe qui, malgré sa taille, n’a plus l’aspect d’attributs d’adultes, ne retrouve-t-on pas ainsi ses premiers émois sexuels, et par là, qui sait, ne réalise-t-on pas un fantasme pédophile ? Côté pile, au-delà de l’aspect pratique – faciliter les déplacements au creux des reins  -, un anus lisse, ne nous dote-t-il pas, le temps de la repousse, d’un succédané du sexe de la femme qu’on désirerait être ?

 

« Quizas ». Personnellement, je suis convaincu que le massage, quel qu’il soit, n’est pas l’ami des poils et que le plaisir s’intensifie en leur absence. A cet égard, je conserve en mémoire le pire massage qui m’ait été fait ; en Thaïlande, à l’huile de coco. Ça glissait mal, la masseuse me faisait souvent souffrir en tirant ces poils qui parfois s’arrachaient et restaient collés à elle.

 

Dieu merci, elle n’a pas tenté de masser mon sexe et mon cul (c’est arrivé à au sexe de Gabriel au Kerala qui a laissé le masseur le faire cracher) !

 

Non, vraiment, y a pas à tortiller ! J’aurai voulu être un noir. A la rigueur, un asiatique. Imberbe, le vit est bien meilleur.

 

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Rédigé par Thomas Querqy

Publié dans #ciné-séries, #avec un grand A, #touriste, #sex, #trépalium

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